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Lundi 26 septembre 1996. Contrôle médical de routine à la clinique des sports pour l’Inter de Milan. Electrocardiogramme… Brusquement, tout s’écroule pour Nwankwo Kanu. Les médecins viennent de révéler au jeune prodige nigérian qu’il souffre d’une malformation cardiaque congénitale.

Kanu a 20 ans. Le monde semblait lui appartenir avec ses titres de champion du monde des moins de 17 ans 1993, de champion des Pays-Bas avec l’Ajax d’Amsterdam où il vient de jouer trois saisons, et sa toute récente médaille d’or olympique d’Atlanta avec les Babayaro, Babangida, Oliseh, Amokachi et autres Amunike. Le lendemain, un nouvel examen médical confirme la gravité de son état: il court un danger mortel en jouant au football. Mais Nwankwo Kanu est un battant et il affirme bientôt à qui veut l’entendre: “Ma carrière n’est pas terminée. Je vais voir les meilleurs spécialistes du monde et je rejouerai.”

Bien soutenu par l’Inter dans son épreuve, il contacte des spécialistes américains de Cleveland, dans l’Ohio. En novembre, il subit une intervention chirurgicale délicate faisant appel à une technique de pointe. En août dernier, Kanu joue 25 minutes du dernier match de qualification du Nigeria. Le 4 septembre, il rejoue enfin avec l’Inter, en Coupe d’Italie. Seuls quelques petits ennuis musculaires, tant il a forcé pour retrouver rapidement son niveau, ont ralenti son retour au premier plan.

En mars enfin, un Nwankwo Kanu retrouvé savoure une ovation de deux minutes du public de San Siro qui salue son premier but pour l’Inter. En attendant celles du public français…