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Le Chili, nostalgique de la troisième place conquise chez lui en 1962 et absent du Mondial depuis 1982, espère bien accéder aux huitièmes de finale grâce principalement à ses duettistes buteurs Marcelo Salas et Ivan Zamorano, le “Matador” et “l’Hélicoptère”.
Pour cela, le sélectionneur Nelson Acosta visera la deuxième place du groupe B, derrière l’Italie qui semble inaccessible, au détriment de l’Autriche et du Cameroun.
Mais le Chili, qui a arraché in extremis et seulement à la différence de buts la quatrième et dernière place du groupe qualificatif sud-américain, avait alors peu convaincu loin de ses bases, n’ayant obtenu aucune victoire lors de ses huit déplacements (4 nuls et 4 défaites).
Par contre, il dispose d’une attaque de feu (la meilleure de ce groupe éliminatoire, avec 34 buts) et a rarement été pris en défaut chez lui (battu seulement 2-1 par l’Argentine). Le Chili peut en effet compter sur deux joueurs de classe mondiale, les attaquants Marcelo Salas, 23 ans, qui vient d’être transféré de River Plate à la Lazio Rome, et Ivan Zamorano (Inter Milan), 31 ans, les deux meilleurs réalisateurs sud-américains des éliminatoires, ayant marqué à eux deux 23 des 34 buts de leur pays.
Acosta critiqué
Le Chili peut compter également, ce qui constitue une colonne vertébrale éprouvée, sur le gardien Nelson Tapia, le libero Ronald Fuentes, les stoppeurs Javier Margas et Pedro Reyes et le meneur de jeu José Luis Sierra.
L’optimiste de Nelson Acosta, souvent critiqué pour sa tactique jugée trop défensive, se base principalement sur la nette victoire (2-0), grâce à un doublé du “petit génie” (1,73 m, 71 kg) Salas, obtenue à Wembley le 12 février sur l’Angleterre, victorieuse en juin 1997 du Tournoi de France, répétition du Mondial.
Si les deux “Italiens” renouvellent leurs performances sud-américaines, le Chili pourrait même alors rêver de finir premier du groupe pour éviter de tomber sur le premier du groupe A, qui sera vraisemblablement le Brésil, sa “bête noire”. Tout lui serait alors possible contre l’Ecosse, le Maroc ou la Norvège.
Le Chili effectuera un dernier test le 24 mai à Santiago contre l’Uruguay (non qualifié). L’occasion pour juger de l’état de forme par exemple de Zamorano, qui a peu joué à l’Inter Milan en raison de la concurrence avec le Brésilien Ronaldo et le Français Youri Djorkaeff.
Marcelo Salas, le “matador”
Avec son compère de l’Inter Milan, Ivan Zamorano, dont le jeu de tête se complète merveilleusement bien avec sa technique éprouvée, Marcelo Salas, dit “El Matador”, pour sa capacité à perforer les défenses adverses malgré son gabarit moyen (1,73 m, 71 kg) et sa façon de saluer le public après ses buts, est la “super-star” de l’équipe du Chili.
Grand artisan de la qualification -11 buts, soit à seulement une longueur de l’ “Hélicoptère”, meilleur buteur du groupe éliminatoire sud-américain- Salas, âgé de seulement 23 ans, a frappé les imaginations dans le monde entier en réussissant un splendide doublé, en plus d’une prestation exceptionnelle, lors de la victoire (2-0) sur l’Angleterre dans le temple de Wembley le 12 février.
Sa renommée naissante, qui pourrait en faire une des “stars” du Mondial, lui a valu d’être acheté 22 millions de dollars (environ 130 millions de francs) par la Lazio Rome au club argentin de River Plate.
D’origine modeste, Salas, réputé très dur au mal et combatif sur le terrain, est pourtant critiqué par les médias sud-américains pour ses silences ou son laconisme face à la déferlante des questions.
“Ma vie privée est sacrée”, se défend Salas, qui aura fort à faire la saison prochaine quand il devra affronter la presse italienne…