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On le dit lent, vieux, amoureux. Davor Suker reste pourtant le meilleur buteur de la sélection croate et “un génie dans son rôle de buteur”, selon le sélectionneur Miroslav Blazevic.
A 30 ans, “le joueur qui marque au bon moment”, a conservé son caractère de chien, son flair et son coup de patte décisif. “Dieu m’a donné l’instinct du but, il me permet de me trouver au bon endroit au bon moment”, explique-t-il.
Champion du monde des moins de 20 ans avec la Yougoslavie en 1987, il a fait partie des premiers internationaux à troquer le maillot bleu yougoslave pour celui à damiers rouge et blanc croate, en 1990. En 1991, il quittait l’ex-Yougoslavie. Mais alors qu’il rêvait de Bundesliga, il signait au FC Séville où il devenait vite “Sukerman”, en raison de ses qualités physiques et techniques phénoménales. Il imposait définitivement son nom et sa réputation lors des qualifications à l’Euro-96 (12 buts et un doublé face à l’Italie à Palerme). A tel point qu’il quittait le FC Seville pour le Real Madrid, à la quête d’un palmarès.
Le rêve prenait forme en 1997. Suker devenait champion d’Espagne et se classait 3e meilleur buteur de la Liga avec 22 buts. Cette année, pourtant, il n’a pas connu la même réussite et avec l’arrivée du jeune Brésilien Savio en janvier 1998, Suker a perdu sa place de titulaire. Il entré en fin de match lors de la finale victorieuse de la Ligue des champions contre la Juventus, à la place de son coéquipier yougoslave “Predrag Mijatovic”. Un symbole.
Ses statistiques en sélection confirment pourtant les espoirs mis en lui par tout un peuple. Depuis 1990 et en 33 sélections, Suker a inscrit 26 buts, soit le tiers du total croate. Et durant les qualifications au Mondial, il a marqué cinq fois en 9 matches.