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Pour l’Allemagne, Oliver Bierhoff est l’homme des buts providentiels, une réputation faite en finale de l’Euro-96 et jamais démentie depuis.
Bierhoff, 30 ans, reste celui qui scella pour la première fois l’issue d’une grande finale en inscrivant un “but en or” contre les Tchèques en finale du Championnat d’Europe des nations. Entré en cours de jeu, c’était lui déjà qui avait égalisé à 1-1. Avant l’Euro-96, le nom de Bierhoff ne disait pas grand-chose, sinon peut-être aux Italiens qui le connaissaient comme le meilleur buteur de la Serie B en 1994. Médiocre à Uerdingen, Hambourg et Moenchengladbach, il était allé tenter sa chance à Salzbourg (Autriche), puis Ascoli et, voilà trois ans, Udine puisque l’Allemagne ne paraissait pas vouloir de lui.
Le sélectionneur Berti Vogts, dont son efficacité avait fini par retenir l’attention (une centaine de buts à Ascoli et l’Udinese), ne lui avait donné sa chance que quatre mois avant l’Euro, à près de 28 ans.
Titulaire pour la première fois quelques semaines plus tard, il marquait les deux buts de la victoire amicale contre le Danemark. Depuis, son taux de réussite n’a pas faibli: 13 en 23 sélections. L’ancien meilleur buteur de la Serie B l’est désormais de la Série A (27), devant Ronaldo. “Le dictionnaire du but”, l’a surnommé la presse transalpine.
Lors des éliminatoires du Mondial, de nouveau entré en cours de jeu, il donnait à lui seul la victoire à la Nationalmannschaft contre l’Irlande du nord: en six minutes, les filets tremblaient trois fois.
Bierhoff n’est plus un inconnu : recruté par le Milan AC (le transfert le plus cher d’un joueur allemand), il y entamera la saison prochaine une carrière digne de lui. Aucun compatriote n’honore autant de contrats publicitaires qui lui. En sélection pourtant, une place de titulaire est loin de lui être assurée.