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Giuseppe Bergomi, le défenseur de l’Inter de Milan, devra rapidement revoir ses projets de vacances cet été. Au lieu de fréquenter les plages de sable fin de Sardaigne ou de Portofino, il courra en effet sur les terrains de France, pour défendre les couleurs de la “squadra azzurra” au Mondial.
Etrange destin que celui de Bergomi, qui s’apprête à disputer sa quatrième coupe du monde à 34 ans, après avoir manqué celle de 1994 aux Etats-Unis. Pilier de la formation championne du monde en 1982 en Espagne à 18 ans, Bergomi a joué en effet avec des fortunes diverses les phases finales de 1986 et 1990, avant de perdre son poste l’année suivante.
Convoqué pour le match amical Italie-Danemark (2-0) à Malmoe en Suède, le 12 Juin 1991, il n’avait pu honorer sa convocation en raison d’une suspension de six matches écopée lors du match des éliminatoires de l’Euro-92, contre la Norvège, une semaine auparavant. Il fut dès lors totalement “oublié” par Arrigho Sacchi, qui avait entre-temps succédé à Azeglio Vicini à la tête de la sélection. “J’ai beaucoup souffert de cette éviction, surtout la première année. J’ai ensuite songé à ma carrière, sans plus penser à la sélection”, confie Bergomi.
“Oncle” Bergomi
En grand seigneur, il n’en veut toutefois nullement à l’ancien sélectionneur national: “J’ai de l’estime pour Sacchi. Je voudrai lui dire que, s’il m’avait cherché ne serait-ce qu’une seule fois, nous nous serions entendus, car je reste convaincu qu’il a eu de mauvais informateurs”. Ecarté du Mondial 94 sur choix de… Sacchi, Bergomi a finalement vu le bout de ce long tunnel avec la décision de Cesare Maldini de rappeler celui qui est un peu considéré comme le “patriarche” de la sélection.
Le forfait de Ciro Ferrara et la pénurie de grands défenseurs que connait la “squadra azzurra” à l’heure actuelle a beaucoup plaidé pour le choix du captaine de l’Inter de Milan : “Je dois à la blessure de Ciro et à Maldini d’être ici, je m’en rends parfaitement compte. Mais le travail paye toujours, surtout à 34 ans”.
Le “Zio” Bergomi (ndlr, l'”oncle” Bergomi) va donc commencer sa 4e aventure mondiale : “Maldini m’a dit que je peux tout aussi bien jouer une seule minute qu’un match match entier, mais je suis content tout de même. Je suis pour le groupe, je suis là pour servir…”. Des “serviteurs” comme Bergomi, il en faudrait beaucoup pour l’avenir du football.