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Prenez neuf joueurs aux grandes capacités défensives et physiques et un attaquant altruiste et opportuniste. Secouez le tout et vous obtiendrez la… Norvège, sélection sans génie mais solide et outsider certain de la Coupe du monde de football. Egil Olsen, le sélectionneur norvégien, en est persuadé: sa formation peut réussir l’exploit, un peu comme celui qui avait permis au Danemark voisin de marquer l’histoire lors de l’Euro-92 (victoire contre l’Allemagne).
La caractéristique de cette formation est le sentiment de loyauté que dégagent ceux que Olsen appelle ses “grognards” . Ils sont plusieurs. Tout d’abord, le gardien Frode Grodaas, numéro trois et parfois même quatre à Chelsea (Angleterre). Qu’importe, le sélectionneur a foi en ce joueur pas toujours fiable sur sa ligne.
En défense, le système est des plus simples: cinq en ligne et zone obligatoire avec comme leaders Stig Inge Bjornebye, Henning Berg et Ronnie Johnsen. Dans l’entrejeu, Kjetil Rekdal, Erik Myakland, Stale Solbakken et Jostein Flo complètent cette sorte de toile d’araignée très compacte pour l’adversaire.
En attaque enfin, l’autre Flo, Tore-Andre, est souvent préféré à Gunnar Solskjaer. Son abattage physique et surtout son opportunisme font des ravages, d’autant que sa solitude offensive ne le pertube pas. Bien au contraire. Il la transforme en atout et pèse énormément sur les défenses.
Solide
Sans bruit, cette formation s’est promenée lors de la phase éliminatoire, devenant la neuvième nation qualifiée pour le grand rendez-vous mondial et prenant dix-sept points sur les vingt-et-un en jeu. Une grande performance.
“Je crois que cette formation peut réussir quelque chose lors du Mondial. Si la première place du groupe est promise au Brésil, je pense que ma formation peut réussir à prendre la deuxième place qualificative” , indique Olsen.
Olsen peut se montrer optimiste. Le nul acquis à Marseille le 25 février contre la France (3-3) et la victoire construite à Copenhague (2-0) est le signe certain que le système est rodé. De plus, outre une équipe-type qui se dégage, le technicien peut s’appuyer sur Leonhardsen, un milieu de terrain offensif, parfait soutien de Tore-Andre Flo au niveau offensif.
“Le match contre le Brésil (23 juin à Marseille) ne m’obnubile pas. La qualification se jouera contre l’Ecosse et le Maroc” , précise encore Olsen.
Solide, sans complexe, la Norvège peut et veut surprendre. Tous les ingrédients sont réunis pour réussir cette performance. Le mental et l’envie d’aller au bout sont palpables, d’autant que le Brésil ne semble pas représenter un obstacle pour ces Vikings. La Norvège n’a-t-elle pas été la première nation à avoir battu (4-2) les quadruples champions du monde après leur titre aux Etats-Unis en mai 1997 ? Un signe…