FRANCE 98 – Etats-Unis 1994
C’est avec une réelle surprise que sont désignés en juillet 1988 les Etats-Unis pour accueillir la XVème Coupe du Monde de l’histoire. Le soccer, ne figure pas, loin s’en faut, parmi les sports les plus prisés des Américains.
Au Maroc, également candidat, la déception est très grande. L’Afrique, qui n’a jamais organisé une phase finale depuis la création de l’épreuve en 1930, comptait bien mettre un terme à l’hégémonie Europe-Amérique. Elle devra donc encore patienter.
Les éliminatoires de la World Cup 94 accueillent le nombre record de 144 pays, parmi lesquels l’Afrique du Sud, de retour après une longue éclipse. Les éliminés de marque seront fort nombreux. L’Angleterre, le Danemark, champion d’Europe 1992, le Portugal, la Pologne, et une nouvelle fois la France, éliminée à l’ultime minute de son dernier match par la Bulgarie, resteront chez eux.
Disputée sous une chaleur caniculaire, la World Cup se déroulera, pendant un mois, devant un public record (3 587 538 spectateurs). Le premier tour, où la victoire vaut désormais trois points, réserve de belles surprises. Les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite, dont l’attaquant Saed Owairan a certainement inscrit face à la Belgique le plus beau but de , se glissent parmi les seize derniers rescapés. En revanche, malgré ses cinq buts au cours de la même rencontre face au Cameroun (nouveau record), Oleg Salenko – et indirectement la Russie – manquent à l’appel.
En quarts de finale, le Brésil fait face à sept équipes européennes, dont l’Italie, véritable miraculée. Déjà proche de l’élimination au premier tour, que dire alors de son huitième de finale contre le Nigeria? Réduits à dix, et menés 1-0 à 90 secondes de la fin du temps réglementaire, les Transalpins ne doivent leur salut qu’au talent de Roberto Baggio. Ce dernier est encore à l’origine de la qualification des siens en quarts de finale face à l’Espagne (2-1), puis en demi contre la Bulgarie (2-1) qui, à la surprise générale, vient de sortir l’Allemagne, tenante du titre. Le Brésil dispute à ce même stade de la compétition, face aux Pays-Bas, ” le ” match du tournoi. Le coéquipiers de Raï s’imposent de justesse 3-2, après avoir mené 2-0.
La finale oppose le Brésil à l’Italie, deux formations ayant déjà gagné la Coupe du Monde à trois reprises. Idéale sur le papier, cette finale est, en réalité, loin d’atteindre des sommets. Apre, serrée, elle s’achèvera pour la première fois dans l’histoire de la Coupe du Monde aux tirs au but. Lorsqu’il s’élance, Roberto Baggio, le sauveur de la Squadra, n’a plus le droit à l’erreur. Mais son tir s’envole dans le ciel bleu de Californie. C’est fini pour l’Italie. Vingt-quatre ans après, le Brésil renoue avec la victoire, et devient le premier pays à compter quatre couronnes mondiales.