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Meilleur buteur de l’histoire du football argentin (42 buts en 60 sélections), Gabriel Omar Batistuta, dit Batigol, a détrôné Diego Maradona dans le coeur des Argentins.

Trés habile des deux pieds, redoutable également de la tête, Batistuta a un sens aigu du but, aussi bien dans le petit périmètre qu’en partant de trente mètres. A 29 ans, il est devenu aussi le chouchou du public florentin depuis son arrivée en 1991 à la Fiorentina où il a marqué 103 buts.

Son seul handicap, très relatif, réside dans sa capacité à se déplacer dans un espace réduit et à se débarrasser d’un marquage individuel très strict. Cependant, contrairement au traditionnel buteur irrésistiblement attiré par la surface de réparation adverse, Batistuta présente la particularité de savoir se sacrifier au bénéfice de l’équipe, d’aller chercher ses ballons loin derrière et de défendre farouchement quand cela est nécessaire.

Malgré toutes ces qualités, le capitaine de la Fiorentina, qui a marqué 40 % des buts du club italien au cours des sept dernières années, n’était pas assuré de disputer le Mondial il y a encore quelques semaines.

C’est en effet l’opinion publique argentine qui a dû l’imposer à son intransigeant entraîneur, Daniel Passarella. Batistuta est toujours resté réservé sur ses divergences avec le sélectionneur argentin. Quand il perdu son brassard de capitaine, il a juste remarqué : “J’ai toujours accepté les remises en cause tant que cela partait d’une bonne intention. En revanche, c’est moins sain quand les intentions sont moins claires.”