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Nommé à la tête de l’équipe d’Ecosse pour assurer l’intérim après le départ d’Andy Roxburgh il y a quatre ans, le jovial Craig Brown a fini par faire l’unanimité grâce à sa bonne humeur et à des résultats très encourageants.

Lorsqu’il a poussé la porte de la fédération écossaise (SFA) en novembre 1993, avec son minuscule passé de joueur et son tout petit palmarès de manager pour bagages, Brown ne pensait certainement pas poser sa valise pour aussi longtemps. L’Ecosse venait d’échouer à se qualifier pour le Mondial américain et Roxburgh avait rangé ses affaires précipitamment. LA SFA se tourna vers son anonyme assistant : Craig Brown, un ancien professeur d’éducation physique, devenu proviseur de lycée, et manager à temps partiel du modeste club de Clyde…

Brown n’avait guère marqué les imaginations en tant que joueur. Après un passage aux Glasgow Rangers, puis à Dundee et Falkirk, il avait été contraint de mettre un terme à sa carrière, victime d’une grave blessure à un genou. Reconverti dans le professorat, Brown sut combiner ses qualités de pédagogue avec sa connaissance du football et commença à obtenir de bons résultats avec les jeunes.

Accueilli avec une incrédulité mêlée de scepticisme, Brown parvint à convaincre les critiques, durant les éliminatoires de l’Euro-96. Si son équipe ne brille guère, force est de reconnaître qu’elle est rigoureuse défensivement, et qu’à la manière d’un Jacky Charlton avec l’Irlande, Brown n’a pas hésité à aller chercher en Angleterre tous ceux qui avaient quelques gouttes de sang écossais pour étoffer sa sélection. “Il a le respect de tous les joueurs, explique son ancien capitaine Gary McAllister. Il a façonné la mentalité de l’équipe en lui donnant un esprit club”. On comprend pourquoi la fédération écossaise vient de prolonger le contrat de son ancien sélectionneur intérimaire jusqu’en 2002.

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