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Paris et Christian Woerns, cela peut devenir une belle histoire. Parce que le défenseur allemand ne nourrit pas seulement de grandes ambitions avec son futur club, le Paris SG, mais il compte également brandir la Coupe du monde le 12 juillet dans la capitale française.

Lundi, la nouvelle recrue du Paris Saint-Germain sera comme en reconnaissance. A 26 ans, il jouera contre les Américains son premier match de Coupe du monde. Ce sera aussi son tout premier match au Parc des Princes. Avant d’autres.

Woerns s’est lié pour trois ans avec le PSG. Mais il assurait mardi n’éprouver aucune sensation particulière à l’idée de poser à Paris les jalons d’un nouveau triomphe allemand, d’une première consécration personnelle. “Je ne vois pas au-delà du Mondial. Mon objectif, c’est le titre”.

Cette Coupe du monde est “le plus grand événement de ma carrière”, expliquait-il, lui qui ne peut se prévaloir que d’avoir remporté une Coupe d’Allemagne en 1993 et d’avoir disputé en 1997-98 sa première Ligue des champions avec le Bayer Leverkusen. Beaucoup de premières pour un même homme. C’est que “tout est allé assez vite”. Woerns, formé à la même école (le SV Waldhof Mannheim) que la référence Juergen Kohler, son pendant aujourd’hui dans la défense centrale allemande, n’a percé qu’au cours des derniers mois.

“Ma place est au centre” 

Singulièrement, le sélectionneur Berti Vogts lui avait fait une première fois confiance en 1992. Puis une longue traversée du désert avait suivi. “J’étais trop jeune et on me faisait jouer à droite alors que ma place est au centre”, rapportait-il avec comme un soupçon d’amertume.

Woerns, l’un des plus jeunes de la Nationalmannschaft, est aussi l’un des plus contestables. Il était, privilège rare sous Vogts, des trois derniers matches internationaux, de bout en bout. “Je crois avoir ma place de titulaire”, observait le grand gaillard à la voix posée parce qu’assurée, mais hoquetante.

Contre les Etats-Unis, il devrait honorer une 18e sélection. Avant une 24e peut-être, en finale. Il prendrait alors une ou deux semaines de vacances, si son nouvel entraîneur Alain Giresse, avec lequel il entend “se mêler à l’élite”, y consent. Il s’installerait ensuite durablement à Poissy, dans la banlieue parisienne où sa femme Hanna-Rita a déjà emménagé et “où les derniers meubles sont arrivés lundi”. Pour le français, il l’anonne pour l’avoir appris quatre ans au lycée.

Le Mondial lui fournissait l’occasion de “mieux connaître les gens, le pays”. Et Saint-Tropez, où devait le conduire mardi avec quelques coéquipiers sa première virée hors des quartiers allemands sur la Côte d’Azur.

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