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Les triples champions du monde allemands prennent dimanche leurs quartiers sur la Côte d’Azur avec un gros appétit de douceur et surtout de gloire françaises, que ne troublent pas quelques incertitudes.
“Nous sommes en très, très bonne voie (vers un 4e titre), les conditions sont excellentes”, disait le capitaine Juergen Klinsmann avant de s’embarquer dimanche à Francfort dans le vol 4144 de la Lufthansa à destination de Nice, puis du luxueux hôtel Mas d’Artigny à Saint-Paul-de-Vence.
Démonstration en a été faite vendredi à Mannheim aux dépens des Luxembourgeois (7-0). Comme un augure : la Nationalmannschaft avait écrasé le Liechtenstein 9-1 à Mannheim deux ans plus tôt avant de s’envoler pour l’Angleterre et devenir championne d’Europe pour la 3e fois.
Il s’agissait d’achever en beauté et en confiance une préparation en demi-teinte. Mais pour une équipe favorite qui s’attire immanquablement la référence à la mécanique made in Germany, on pouvait parler de montée en puissance jusqu’au premier match, le 15 au Parc des Princes contre les Etats-Unis.
“Notre état de fraîcheur s’est encore amélioré aujourd’hui comparé au match contre la Colombie”, commentait le sélectionneur Berti Vogts. Quel rôle pour Matthaeus?
Les joueurs au maillot frappé de l’aigle avaient convaincu contre les Sud-Américains (3-1) après avoir laissé une désolante impression contre les Finlandais (0-0). Mais les Luxembourgeois étaient bien faibles, la défense des Colombiens perméable, la pelouse de Helsinki cabossée et si la victoire contre le Nigeria (1-0) en avril était probante, les Africains avaient déçu. Contre le Brésil en mars et malgré la défaite (1-2) imputable à deux erreurs tactiques, les Allemands avaient, épisodiquement, mis en oeuvre une organisation cohérente et puissante. Vogts s’attache à la reproduire pour affronter les Américains, les Iraniens et les redoutables Yougoslaves. Avec qui? Qui d’Olaf Thon ou de Lothar Matthaeus sera libero? Qui devant au côté d’Oliver Bierhoff? Un ou deux milieux offensifs?
Thon semble tenir la corde. Comme Klinsmann pour l’attaque. Quant à l’animation, ce serait plutôt Thomas Haessler ou Andreas Moeller que Haessler et Moeller. Mais l’impétueux Matthaeus se contentera-t-il d’un second rôle? Le climat empoisonné de 1994 et l’élimination en quarts ont laissé un souvenir cuisant et la soif de revanche. Reste à trouver ceux qui occuperont au mieux les couloirs. Reste aussi à prouver que l’âge ne fait rien à l’affaire. La Nationalmannschaft porte allègrement ses 30 printemps de moyenne. Mais les vieux, dont certains tireront un trait après le Mondial, sont d’autant plus affamés. “J’ai envie de bien faire une dernière fois”, déclarait Klinsmann.