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Deux ans après le titre de champion d’Europe conquis en 1996, Berti Vogts tentera de remporter la Coupe du monde 1998 avec l’espoir de rééditer l’exploit de Helmut Schoen et de prendre place dans le panthéon des entraîneurs allemands aux côtés de Sepp Herberger et Franz Beckenbauer.
En imitant Schoen (champion d’Europe en 1972 et du monde en 1974), le sélectionneur sortirait à 51 ans de l’ombre trop grande de ses devanciers, de Beckenbauer surtout dont il a pris la lourde succession en 1990 après le triomphe de Rome.
Tout ou presque distingue Hans Hubert Vogts de Beckenbauer. Ils ont remporté ensemble le titre mondial en 1974, mais l’un était “l’empereur”, l’autre “le terrier”. L’aisance et le brio de l’un, l’opiniâtreté et l’effacement de l’autre leur sont restés.
Le palmarès de l’ancien outilleur peut pourtant faire des envieux. Comme joueur: une Coupe du monde, 96 sélections, deux Coupes de l’UEFA, cinq titres de champion d’Allemagne avec son club de toujours, Moenchengladbach (de 1965 à sa retraite en 79), deux distinctions de meilleur joueur allemand (1971 et 79). Comme entraîneur de la Nationalmannschaft, il peut se prévaloir d’un titre européen et d’une finale de l’Euro-92. En 92 matches, ses hommes ne se sont inclinés qu’à 11 reprises (pour 61 victoires et 20 nuls).
Mais la Coupe du monde 1994 et l’élimination en quart de finale devant la Bulgarie (1-2) ont causé un traumatisme profond. Sévèrement malmené, Vogts n’avait été dissuadé de démissionner que par l’intervention de la fédération et du chancelier Helmut Kohl lui-même.
Celui pour qui “la seule star, c’est l’équipe” a depuis imposé son autorité. Et il a déjà dit vouloir poursuivre sa tâche après le Mondial, quelle qu’en soit l’issue. Derrière un onze vieillissant, tout sera alors à reconstruire.