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Il ne possède ni le talent félin du Brésilien Ronaldo, ni les fulgurances de l’Argentin Gabriel Batistuta, mais à grands coups d’épaule et de détermination, Alan Shearer s’est imposé en deux saisons comme un buteur d’exception.

Défendu par Terry Venables, le sélectionneur de l’équipe d’Angleterre, avant l’Euro-96, Shearer ne parvenait pas à exprimer ses qualités au plus haut niveau. De talent, ce “Geordie” tout en muscles n’en manquait pourtant pas puisqu’il avait marqué 112 buts en 138 matches de Championnat avec Blackburn entre 1992 à 1996, finissant trois fois consécutivement à la première place du classement des buteurs. Mais au sein d’une équipe d’Angleterre, Shearer cherchait désespérément ses repères et le chemin des filets… Cela dura 13 matches et 20 mois. Et puis durant ce championnat d’Europe des Nations, Shearer, comme ses partenaires, trouva enfin ses marques et termina en tête des réalisateurs avec 5 buts.

Un nouveau Shearer était né. Si avec 18 buts en 38 matches, l’avant-centre de Newcastle n’apparait qu’à la huitième place dans les statistiques de l’équipe d’Angleterre, loin derrière Bobby Charlton (49) ou Gary Lineker (48), ses 13 buts lors de ses 14 dernières sorties en font l’un des prédateurs les plus performants du football moderne.

Pendant ces deux saisons, son image a changé. Quelques incidents sur le terrain, comme en dehors, ont permis de découvrir un Shearer rugueux, méchant parfois mais toujours obstiné. “Je ne suis pas né avec les qualités d’un George Best ou d’un Pelé. Tout mon jeu est basé sur l’engagement, commente-t-il. J’ai été comme cela toute ma vie et personne ne me changera”. C’est cette volonté qui lui a permis de surmonter trois opérations aux adducteurs en deux ans, et surtout une terrible blessure à une cheville en début de saison qui le laissa jusqu’en janvier sur le flanc. “C’est le meilleur finisseur du monde, de la tête, du pied droit ou du gauche”, assure Glenn Hoddle.

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