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Sans doute pour mieux marquer encore la rupture avec l’ère Maradona, le sélectionneur Daniel Passarella a écarté au dernier moment Claudio Caniggia, le meilleur ami de l’ancienne vedette argentine, au profit du vétéran de la l’AS Roma, 32 ans, l’attaquant Abel Balbo. Ce choix a causé un certain émoi dans la presse et parmi les supporters argentins qui voyaient en Caniggia le joueur idéal pour assurer une transition en douceur entre deux époques.
Mais, après avoir longtemps cherché ses marques, l’Argentine de Passarella a progessivement pris forme au fil des matches amicaux, obtenant notamment une spectaculaire victoire au Brésil (1-0) et en remportant ses cinq dernières rencontres (Irlande, Brésil, Bosnie, Chili et Afrique du sud) en marquant onze buts sans en concéder un seul. L’Argentine a également trouvé un meneur de jeu, en la personne du petit Ariel Ortega, pourtant remplacant à Valence mais qui porte le mythique maillot numéro dix dans la sélection argentine. Elle a également un patron avec Diego Simeone, le milieu de terrain de l’Inter de Milan qui s’est vu confier le brassard de capitaine.
Son buteur Gabriel Batistuta (Fiorentina) ayant également retrouvé son efficacité avec la sélection, l’Argentine est partie confiante pour la France. Par sa rigueur et ses choix, imposant notamment un nouveau style et des joueurs très discutés au départ comme Claudio Lopez, Passarella a relevé le défi que lui avait fixé la fédération aprés le contrôle positif de Diego Maradona au mondial de 1994. Il lui reste maintenant a faire mieux que le Brésil qui avait mis 24 ans (du Mexique de 1970 aux Etats-Unis de 1994) avant de tourner la page de l’ère Pelé. Les Argentins seront logés à l’Etrat, près de Saint-Etienne (centre de la France), sur les conseils de l’ancien “vert” Osvaldo Piazza, et débuteront le Mondial français le 14 juin contre le Japon.