FRANCE 98 – Détails sur l'équipe

Absente de la World Cup 94 (Etats-Unis), l’équipe d’Angleterre est de retour sur la scène mondiale avec la conviction qu’elle peut à nouveau se hisser au sommet, trente-deux ans après le sacre de Bobby Moore, Bobby Charlton et consorts face aux Allemands à Wembley.

L’Euro 96 où Alan Shearer et ses camarades, dignes successeurs des inventeurs du football au siècle dernier, s’inclinèrent en demi-finale aux tirs au but face aux Allemands, a servi de détonateur. Les Anglais sont désormais persuadés qu’ils peuvent rivaliser avec les meilleurs. Après un départ un peu hésitant, leur parcours lors de la phase éliminatoire a achevé de les rassurer. Battus par les Italiens à Wembley, les hommes de Glenn Hoddle sont allés chercher leur billet pour la France à Rome, avec beaucoup de maîtrise.

En obtenant cette qualification avec un réalisme “à l’italienne”, les Anglais ont en partie chassé les complexes qu’ils nourrissaient vis-à-vis du football continental. L’échec de la sélection de Graham Taylor en 1994 avait eu l’effet d’un coup de massue, brisant brutalement les illusions que l’Angleterre entretenait sur la qualité de son football depuis sa place de demi-finaliste en 1990.

Appelé pour préparer l’Euro-96, Terry Venables s’efforça de donner à sa formation une touche plus technique. Avec succès. Personnage jovial mais assez sulfureux, impliqué dans des affaires parfois douteuses, Venables fut poliment dirigé vers la porte de sortie malgré son excellent travail.

Hoddle, son successeur, a fait fructifier son héritage avec intelligence. Tout en s’appuyant sur les qualités traditionnelles des joueurs anglais, l’ancien meneur de jeu de Monaco s’est efforcé d’affiner encore l’approche technique et tactique de son équipe dont il a également rajeuni les cadres.

Les forces de l’équipe d’Angleterre reposent sur une défense solide, un milieu de terrain où se mêlent la combativité d’un Paul Ince et les inspirations d’un Paul Scholes. Mais c’est surtout en attaque que l’Angleterre dispose de ses meilleurs atouts avec des joueurs du calibre d’Alan Shearer, Ian Wright, Teddy Sheringham et des remplaçants emmenés par la révélation anglaise de la saison, Michael Owen, âgé de dix-huit ans.

Similar Posts