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Bixente Lizarazu (défenseur de l’équipe de France) : “Ce fut une drôle de soirée. On a été confronté à la réalité. On a vu des joueurs qui préparaient leurs sacs. On a compris que la sélection était déterminée. On a tous été à un moment donné des deux côtés. Ca fait partie des choses difficiles dans le sport de haut niveau. C’est dur de dire quelque chose à ceux qui s’en vont, car on sait ce que c’est “.
David Trezeguet (attaquant de l’équipe de France) : “J’ai une pensée pour Anelka et Djetou, mes compagnons de chambre. Je me mets à leur place, être exclu n’est pas simple. Je les ai vu préparer leurs affaires. On ne sait quoi dire dans ces moments là. Les règles du jeu étaient connues, mais de telles scènes sont parfois dures à vivre”.
Laurent Blanc (défenseur de l’équipe de France) : “Je n’ai pas à commenter ce choix. Ce n’est pas mon rôle. J’ai ressenti beaucoup de peine vis à vis des partants. Il y avait un grand vide au petit déjeuner. Mais je ne peux rien y changer. Cette liste est équilibrée, il reviendra ensuite au sélectionneur de faire ses choix”.
Christophe Dugarry (attaquant de l’équipe de France) : “Je suis satisfait. Ce n’est pas mon problème de savoir si ma sélection est méritée. Je n’y pense pas, je joue au ballon, je ne sais faire que ça. Je suis convaincu de pouvoir apporter quelque chose à l’équipe, on verra bien à la fin. Ce n’est pas parce qu’on est dans les 22 qu’il s’agit de se la couler douce. Il faut mettre les bouchées doubles pour être performant”.
Fabien Barthez (gardien de but de l’équipe de France) : “J’aurai bien aimé leur dire au revoir, notamment à Lionel Letizi, mais j’étais dans ma chambre lors de l’annonce d’Aimé Jacquet. Ces départs font mal, mais c’est le métier qui veut ça. L’entraîneur est là, il fait ses choix, il convient de les respecter”.
Lionel Charbonnier (gardien de but de l’équipe de France) : “Ma première pensée a été pour Lionel Letizi. Je n’aurais pas aimé être à sa place. Il existe un profond respect entre nous. En minimes, j’avais été exclu d’une sélection, car j’étais trop petit. On vit mal de tels moments. Quand on est un gamin, on a la tête pleine de rêves. Cette sélection me remplit de bonheur, mais je le répète, j’ai d’abord songé à Lionel”.
Bernard Diomède (milieu de terrain de l’équipe de France) : “Je suis heureux, comme toujours, d’être retenu. Je partageais la chambre de Ba, il a assez bien pris la nouvelle, on en avait discuté précédemment. Cette sélection n’est pas un soulagement, j’ai toujours été positif. Je dois continuer à bien travailler”.
Vincent Candela (défenseur de l’équipe de France) : “Je les ai vus après l’annonce du sélectionneur. Il vaut mieux ne rien dire, nul ne sait ce qu’on peut ressentir dans une telle situation. Chacun d’eux nous a souhaité bonne chance. Ils ont été dignes, comme des grands monsieurs. Ils vivaient pourtant un instant crucial de leur carrière”.
Youri Djorkaeff (milieu de terrain de l’équipe de France) : “Je leur tire mon chapeau. Ils se sont comportés commes des gentlemen. J’ignore si c’est un des moments les plus durs pour eux. Personne ne peut se mettre à leur place. Avec cette sélection, ce n’est pas le début de l’aventure. Celle-ci avait déjà commencée, car il existait dès le stage de Tignes une véritable osmose dans le groupe des 14”.
Thierry Henry (attaquant de l’équipe de France) : “Sur le plan personnel, c’est une immense joie. J’ai beaucoup travaillé pour en arriver là. J’ai connu des moments difficiles cette saison, mais le travail paye toujours. Il ne faut pas s’arrêter là. J’ai énormément de peine pour les six qui nous ont quittés. La concurrence fait partie de la vie du footballeur”.
Patrick Vieira (milieu de terrain de l’équipe de France) : “En arrivant au stage lundi, je n’étais pas sûr de faire partie de la liste des 22, mais j’étais malgré tout très serein. En faire partie était un des objectifs majeurs que je m’étais fixé en début de saison. D’ailleurs, si j’ai quitté le Milan AC, où je ne jouais pas, c’est bien en pensant à l’équipe de France. J’ai conscience qu’à mon poste, il existe de la concurrence chez les +bleus+”, mais je suis déjà très heureux d’être là”.
Ibrahim Ba (milieu de terrain) : “Je ne vais pas prier pour qu’un joueur se blesse pour que je puisse revenir en équipe nationale, cela ne m’intéresse pas. Quoiqu’il arrive, s’il y a un blessé, il faudra compter sur quelqu’un d’autre parce que, en ce qui me concerne, je ne suis pas, comme on dit, un bouche-trou” (recueilli sur France Inter).