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Professionnalisme, rigueur, modestie, autant d’adjectifs qui collent bien au sélectionneur de l’équipe de France, Aimé Jacquet.
Son bilan se passe de commentaires : en 43 matches disputés sous son ère commencée au lendemain de la catastrophique élimination du Mondial 94, les Bleus ont gagné à 26 reprises, fait 14 nuls et été battus seulement trois fois. Des chiffres impressionnants qu’aucun sélectionneur français n’avaient obtenu avant lui et qui auraient dû lui valoir la reconnaissance de l’opinion publique. Il a dû, pour le moment, se contenter de celle- plus importante à ses yeux- des entraîneurs des clubs français qui ont toujours loué son grand professionnalisme.
Depuis quatre ans, Jacquet n’a en effet pas été épargné par certaines critiques lui reprochant son manque de charisme, ses choix tactiques et le manque de panache de l’équipe de France.
Le sélectionneur, ancien élève de Jean Snella et Albert Batteux, est toujours resté fidèle à ses principes et à ses idées, mais a su évoluer depuis l’Euro-96 où l’équipe de France atteignit tout de même les demi-finales. Pour le Mondial, il a annoncé une équipe conquérante dont le seul objectif sera la victoire finale. En cas d’échec, il sait qu’aucun cadeau ne lui sera fait, mais l’homme a appris à se blinder au fil des années.
Un succès des Bleus le 12 juillet viendrait couronner une belle carrière de joueur (à Saint-Etienne et Lyon) d’abord, puis d’entraîneur (Lyon, Bordeaux, Montpellier, Nancy et direction technique national depuis 1992). Aimé Jacquet quitterait alors ses fonctions avec le sentiment du devoir plus qu’accompli.