FRANCE 98 – General Media News Template

Au gré des saisons, Didier Deschamps a su s’immuniser contre la détresse morale des lendemains de défaite. Evacuant de ses pensées les fantômes d’Amsterdam, il se tourne avec envie vers le Mondial où ses prérogatives dépasseront celles conférées par un simple brassard de capitaine.

L’échec essuyé contre le Real de Madrid, avec la Juventus en finale de la C1, lui a griffé la chair (1-0). Ce spleen s’est ensuite dilué. En surface au moins, il a gommé les bleus à l’âme. Un intermède réparateur en famille l’a restitué tel qu’en lui même: pugnace, positif, ambitieux. ” Un autre objectif se dessine: la Coupe du monde. Il faut se concentrer sur cette échéance. Inutile de ressasser un passé douloureux “, explique Deschamps.

Relais naturel d’Aimé Jacquet, il nie toute ingérence dans les décisions du sélectionneur. ” Je ne me suis jamais prononcé sur les choix d’hommes. Je ne détiens pas ce pouvoir “. Rarement parcimonieux de paroles quand il s’agit de s’épancher sur l’équipe de France, le capitaine des ” Bleus ” emploie un discours elliptique pour commenter l’imminente désignation du gardien de but titulaire.

Coeur et poumon

” On possède deux grands joueurs, très proches l’un de l’autre. Pourquoi focaliser sur ce sujet ? L’essentiel est de gagner nos matches en essayant de joindre la manière “. Partisan avoué du beau jeu, il n’occulte pas certains fondamentaux. A commencer par l’indispensable rigueur défensive, avec une formule modulable, à quatre à plat, ou à trois défenseurs centraux.

” On se doit d’être efficace derrière. On a tous les atouts en mains. Au haut niveau, il convient au préalable de ne pas encaisser de but. Tu as ensuite toujours une ouverture pour arracher la décision “. Nullement étonné par l’annonce de la liste des 22, il juge le groupe détenteur d’arguments offensifs ” plus prononcés “ que son prédécesseur, demi-finaliste de l’Euro 1996.

A la fois coeur et poumon de l’équipe de France, Deschamps décerne volontiers le qualificatif de ” patron “ à Zinedine Zidane, son équipier turinois. Mais au moment où les supputations abondent et s’entrechoquent sur le profil de l’équipe type, il se veut en dissonance. ” Celle-ci se bâtit au travers des 22. On ne gagne pas une Coupe du monde à 11, c’est trop restrictif au regard des aléas d’une telle épreuve “.

La multitude d’essais intervenus ces derniers mois n’a pas altéré ses certitudes. Il devine la France porteuse d’un grand destin. ” On sait où l’on va “, conclut-il dogmatique.

Similar Posts