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A dix-sept jours de ses débuts dans le Mondial, le 12 juin contre l’Afrique du Sud, la France n’a plus de temps à perdre. Les trois matches de préparation qu’il lui reste, contre la Belgique mercredi, le Maroc vendredi, et la Finlande le 5 juin à Helsinki, doivent lui permettre de peaufiner ses automatismes et de dévoiler, enfin, son vrai visage.
La période des essais, mouvementée, pas toujours comprise mais pourtant nécessaire, effectuée depuis l’Euro-96 est désormais achevée. La liste des 22 joueurs communiquée samedi dernier est la synthèse du travail accompli depuis deux ans. Elle allie à la fois l’expérience (douze joueurs ayant pris part au Championnat d’Europe en Angleterre) et la jeunesse avec la présence notamment de Trezeguet, Henry, Vieira, Diomède et Pires.
Mercredi soir (20h45 heure française) au stade Mohamed V de Casablanca, c’est une équipe de France conquérante qui affrontera sa voisine belge. ” Ce premier match face à une formation qualifiée pour la Coupe du monde va nous permettre de nous situer dans la hiérarchie européenne, a souligné le sélectionneur, mardi matin à l’issue de l’entraînement. Il va falloir prendre le jeu à notre compte, comme nous devrons le faire tout au long du Mondial “.
Les Bleus vont donc s’aligner dans la meilleure formation possible contre la Belgique. Ce qui ne sera probablement pas le cas vendredi devant le Maroc, un autre qualifié pour la Coupe du monde, quarante-huit heures seulement séparant les deux rencontres.
” Gagner et bien jouer “
” On est là pour gagner, pour bien jouer et pour mettre un système de jeu en place “, a souligné de son côté Laurent Blanc, un des cadres de l’équipe.
Pour le libero de Marseille, il faut trouver le bon ” équilibre ” entre la défense et l’attaque. Depuis le début de l’ère Jacquet en janvier 1994, les Bleus ont surtout valu par leur solidité défensive. Grâce à elle, ils ont pu atteindre les demi-finales de l’Euro. Ce secteur de l’équipe n’a logiquement subi que très peu de transformations. Thuram, Desailly, Blanc, Lizarazu sont toujours là, tout comme Deschamps et Karembeu les deux milieux récupérateurs de l’équipe. Seul le poste de gardien de but a changé de titulaire, Aimé Jacquet ayant choisi Fabien Barthez en numéro un, de préférence à Bernard Lama.
Mais pour prétendre gagner la Coupe du monde, l’équipe de France doit maintenant impérativement se libérer en attaque. Prendre des risques. Oser. Avec Zidane, Djorkaeff, Pires, Guivarc’h, Diomède, Henry, Trezeguet, Dugarry, elle a les moyens d’enflammer le jeu. A elle de savoir les utiliser.
De son côté, le sélectionneur belge, le rusé Georges Leekens, dit ” ne pas accorder d’importance aux résultats de son équipe face à la France et à l’Angleterre “, ses deux adversaires lors du Tournoi Hassan II. Une manière habile d’éviter toute pression à une équipe en plein renouveau depuis que le technicien flamand l’a prise en main.
Sous sa direction, la Belgique a arraché sa qualification en barrages face à l’Eire et ne s’est inclinée qu’une fois, face aux Pays-Bas, lors de ses dix dernières rencontres. Sa défense ne paraît pas vraiment au point, mais elle dispose d’un solide milieu de terrain et d’un duo d’attaquants talentueux avec Nilis et Oliveira.
Ce soixante-huitième France-Belgique de l’histoire constitue en définitive un excellent test pour Didier Deschamps et ses coéquipiers. Une victoire avec la manière, mercredi, placerait la fusée bleue sur une orbite idéale pour le Mondial.