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Aimé Jacquet, le patron des Bleus, renforcé dans ses certitudes par le succès étriqué de l’équipe de France face à la Belgique (1-0), mercredi, à Casablanca, met l’accent sur la nécessité d’optimiser une animation offensive “encore perfectible” en cultivant notamment les affinités et les sensibilités “technico-tactiques”.
Question : Quels enseignements tirez-vous de cette entrée en matière victorieuse dans le Tournoi Hassan II ?
Réponse : “En première mi-temps, nous avons manqué de cohésion dans le jeu et nous n’avons pas été convaincants dans la conquête du ballon. Je n’étais toutefois pas très inquiet à la pause. En seconde période, l’équipe a présenté davantage de maîtrise et elle s’est procuré une multitude d’occasions. On n’a pas été très heureux dans le choix de la dernière passe. On a pêché dans la concrétisation. Globalement, je suis satisfait. Il fallait renouer avec les matches. On ignorait où se situaient notre qualité de jeu et notre collectif. Il y avait deux paramètres à analyser : ce que l’on souhaitait mettre en pratique et la réalité du terrain. Même si tout n’a pas été parfait, une première étape a été franchie. Le groupe est dorénavant sur le chemin de la compétition “.
Q : L’animation offensive demeure le point sensible de l’équipe de France
R : “Elle reste perfectible. On n’a pas dans ce secteur un garçon déterminant, qui en impose. Mais on possède des possibilités diverses. Aux joueurs de s’en persuader et à moi de bien les utiliser en cultivant les affinités technico-tactiques. On a énormément pensé à cet aspect des choses. On va installer des situations, des organisations avec des hommes bien dans leur position, en phase avec un schéma. Là où ils peuvent s’exprimer, avec des associations où ils sentent un soutien, des sensibilités communes. On possède tout cela, mais pour le reproduire sur le terrain, il faut aussi tenir compte de la forme des joueurs à un moment donné. Avec ma base défensive, je ne nourris aucune crainte. Cette assise m’autorise des changements en attaque dictés par les circonstances. Au bénéfice des deux dernières rencontres amicales, on va parvenir dans ce domaine à un résultat cohérent et positif “.
Q : Dans ce contexte, qu’attendez-vous plus particulièrement du match contre le Maroc ?
R : “On affronte un adversaire qui joue chez lui, soutenu par son public. Cela va conférer de la tonicité et de l’agressivité à la rencontre. Cela va me permettre de mesurer l’état des Bleus sur les plans réactionnel, fonctionnel et tactique. Autant d’éléments extrêmement intéressants dans cette période préparatoire. Ce type de débat doit confirmer notre montée en puissance. Le délai de 48 heures est bref, mais je n’hésiterai pas à repartir sur des bases à peu près identiques, sauf contre-ordre médical”.