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A trois jours du premier match contre l’Afrique du Sud, l’impatience d’en découdre grandit dans les rangs de l’équipe de France.
“Les rencontres amicales, les stages, c’est bien beau, mais ça ne remplacera jamais la compétition, assène ainsi Laurent Blanc qui, comme ses coéquipiers, n’a que modérément apprécié les dix-huit matches amicaux disputés depuis l’Euro-96. On a tous vraiment hâte d’y être”. Non loin de là, le capitaine Didier Deschamps acquiesce. “Attention toutefois à ne pas jouer le match avant l’heure”, tempère-t-il néanmoins à l’intention des plus jeunes.
Aimé Jacquet, lui, n’est pas mécontent de sentir monter cette impatience, mâtinée d’une certaine nervosité. “Le grand jour approche et c’est tant mieux. Chacun est très conscient de l’enjeu de l’événement. J’en suis très satisfait”.
Mardi soir, après une journée bien remplie -deux entraînements avec la participation sans retenue de Zinedine Zidane, rétabli de son entorse à la cheville droite, le sélectionneur devait réunir ses joueurs pour une longue causerie. “Je veux que tout le monde soit bien en phase avec cette Coupe du monde. Je ferai une projection sur ce qu’on va faire, sur l’idée directrice de notre jeu et sur la répartition des tâches. Enfin, je présenterai en détail, avec l’aide de la vidéo, notre premier adversaire”.
De l’importance du premier match
Jacquet estime avoir mis tous les atouts de son côté pour que l’équipe soit prête le jour J. “On sera mieux préparé qu’à l’Euro-96. Dès le premier match, je veux des joueurs à 100 %, car ce résultat donnera le tempo”.
Dans son esprit, ce premier rendez-vous s’annonce vraiment capital. “Tous les sélectionneurs redoutent le premier match. Il est déterminant pour la suite. Ainsi, lors de l’Euro, on avait bien débuté en gagnant face à la Roumanie, un adversaire de grande valeur”. Pour lui, l’idéal serait de remporter les deux premières rencontres (Afrique du Sud, Arabie Saoudite), de manière à aborder la troisième (contre le Danemark) déjà qualifié. “Je pourrai ainsi faire tourner l’effectif, ce que je n’avais pu faire à l’Euro en raison du nul contre l’Espagne”.
Le sélectionneur avance quatre conditions pour gagner le Mondial : “une équipe évoluant à son meilleur niveau, un peu de chance, pas trop de joueurs blessés ou suspendus, un environnement exceptionnel”. A ce sujet, Aimé Jacquet nourrit encore quelques incertitudes. “Comment le public français va-t-il aborder le Mondial”, s’interroge-t-il. J’espère qu’on aura un public de vrais supporteurs, qui précède l’événement au lieu de le subir. L’équipe de France a besoin d’un grand soutien, à charge pour elle de faire ce qu’il faut sur le terrain”.
Pour lui, débuter à Marseille est un vrai soulagement. “C’est très bien de commencer au stade Vélodrome”. Un sentiment partagé par les joueurs. “On est tous super contents de jouer vendredi au stade Vélodrome, remarquent ainsi les “Marseillais” Laurent Blanc et Christophe Dugarry. Nous sommes sûrs que le public sera totalement derrière nous”. “Cela ne fait aucun doute”, renchérissent Didier Deschamps, Fabien Barthez, Marcel Desailly et Alain Boghossian, quatre “ex” de la maison OM.