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Pour pouvoir gagner une Coupe du monde, il faut évidemment une équipe de grande valeur, un entraîneur qui sache en tirer la quintessence, mais aussi un encadrement médical très pointu. Dans ce domaine, l’équipe de France est désormais très bien armée. Jean-Marcel Ferret, médecin des Bleus depuis 1993, a professionnalisé au maximum la préparation des internationaux. “La difficulté principale est que nous récupérons des joueurs à des moments et à des degrés de forme différents, remarque-t-il. Seule solution, prévoir une préparation personnalisée” . Pour Jean-Marcel Ferret et les quatre kinésithérapeutes qui l’aident dans sa tâche, il s’agit dans un premier temps d’amener les joueurs au même niveau de forme pour le dernier match de préparation, le 5 juin contre la Finlande. Puis de monter progressivement en puissance et de veiller à ce que les joueurs ne s’étiolent pas au fil des matches. “Il faut qu’ils soient très au point pour la première rencontre face à l’Afrique du Sud le 12 juin, mais aussi qu’ils soient encore plus costauds après le premier tour” .

A Tignes, le stage, qui concerne 14 joueurs, est axé sur la récupération et l’oxygénation. “Récupérer ne veut pas dire ne rien faire. Chaque matin, les joueurs effectuent des sorties en altitude en raquettes ou en ski de fond. Il faut par ailleurs un travail d’entretien” , note le Dr Ferret.

Moins dur qu’à l’Euro

Ce dernier est satisfait de l’état de santé des troupes. “Ils sont bien sûr très fatigués après une saison éprouvante, mais globalement, leur état est assez satisfaisant. Je les trouve détendus, joyeux” . Paradoxalement, Jean-Marcel Ferret estime que sa tâche sera plus aisée que pour l’Euro-96. “Nous avions eu beaucoup moins de temps pour la préparation. De plus, les matches avaient lieu tous les trois jours. Dans ces conditions, on récupère très difficilement. Au Mondial, il y aura six jours entre nos rencontres ” .

Le Dr Ferret connaît parfaitement chaque joueur. “En avril 97, nous avions fait passer une série de tests à 37 internationaux. A partir de là, j’ai établi des dossiers très précis que j’entretiens régulièrement. D’avoir mis en place notre propre suivi médical nous permet de moins dépendre des clubs” .

Le moindre détail est consigné. Il s’est ainsi aperçu que la dentition de certains internationaux laissait beaucoup à désirer, ce qui engendrait des problèmes musculaires.

Le staff médical dispose à Clairefontaine du matériel le plus sophistiqué, certains appareils, heureusement prêtés, coûtant près d’un million de francs.

Le médecin des Bleus ne néglige pas non plus l’aspect psychologique. Mais pas question de faire appel à un spécialiste. “Ce n’est pas une bonne chose de parachuter quelqu’un dans un groupe. Ce sont en fait tous les gens du staff qui doivent s’en occuper” . Et l’amour docteur? “Nous y avons pensé. Après Tignes, les joueurs pourront retrouver leurs femmes ou compagnes deux jours. De même, après le stage au Maroc. Nous envisageons aussi sérieusement de les faire venir de temps en temps lors de la compétition” . Même le repos du guerrier a donc été prévu pour les Bleus…

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