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Habituée des grands rendez-vous européens ou mondiaux, l’Ecosse n’est jamais parvenue à franchir le premier tour d’une compétition majeure, et il lui sera encore difficile de se débarrasser de cette fâcheuse habitude en France. La malédiction dure depuis 44 ans. Sept fois qualifiés (1954, 1958, 1974, 1978, 1982, 1986, 1990) pour la phase finale d’une Coupe du monde, les Ecossais ont toujours chuté sur ce premier obstacle. Le hasard du tirage au sort les a cette fois placés dans le groupe du champion du monde en titre, avec pour commencer un honneur dont ils se seraient sans doute passé : débuter contre les Brésiliens. A désespérer…
Et pourtant, l’Ecosse a compté quelques formations de talent, comme celle de 1978 qui, avec Kenny Dalglish, Joe Jordan et Graeme Souness dans ses rangs, avait été désignée par beaucoup comme un outsider potentiel. Mais fidèle à sa réputation d’inconstance, cette équipe quitta le Mondial argentin après avoir perdu contre le Pérou (3-1), fait match nul avec l’Iran (1-1), mais battu les Pays-Bas (3-2), futur finaliste de cette édition.
Lors de l’Euro-96, c’est un but du Néerlandais Patrick Kluivert, marqué dans les dernières minutes contre l’Angleterre (1-4), qui écarta l’Ecosse de la course aux quarts de finale. Cette place au sein du gotha du Vieux Continent, sans doute un peu flatteuse, n’aurait pas été non plus complètement usurpée.
Problèmes offensifs
Depuis, la sélection dirigée par le jovial Craig Brown n’a guère évolué et, lors des éliminatoires, elle a démontré qu’elle possédait un collectif bien organisé et des bases solides sur le plan défensif, avec trois buts encaissés seulement en dix rencontres dans un groupe où l’Autriche et la Suède faisaient figure de favoris. Si elle peut présenter une ossature très convenable avec Andy Goram ou Jim Leighton dans les buts, les robustes Colin Hendry et Colin Calderwood en défense centrale, John Collins et Paul Lambert au milieu et le petit Kevin Gallacher en attaque, le problème essentiel de l’Ecosse est qu’elle ne marque pas. Et son animation offensive s’est appauvrie après le forfait de Gary McAllister, son seul vrai meneur de jeu.
“Pourtant, malgré la difficulté de notre groupe, je suis plus optimiste qu’avant l’Euro-96” , assure Craig Brown. “Des joueurs comme Hendry, Collins, Gallacher, sont bien meilleurs qu’il y a deux ans. D’autres, comme Billy McKinlay, Christian Dailly et Jackie McNamara, commencent à émerger” .
Alors, la Tartan Army doit-elle d’ores et déjà réserver ses billets de retour pour le 23 juin au soir, ou peut-elle espérer rester jusqu’en juillet?