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Sayed Al-Owairan était un héros national en Arabie saoudite après la Coupe du monde 1994 aux Etats-Unis. Quatre ans et plusieurs mois de prison plus tard, il rêve de le redevenir.
Son but victorieux face à la Belgique (1-0) lors du premier tour de la World Cup lui avait valu une pluie de compliments et de superlatifs. Une chevauchée fantastique de 60 mètres, six adversaires effacés avant de tromper Preud’homme : Al-Owairan était devenu le “Maradona du désert”.
Grisé par son succès, couvert d’or par le roi Fadh, le milieu de terrain offensif de la sélection saoudienne se croit alors intouchable et laisse libre court à son goût pour la fête et la boisson.
Mais dans la rigoriste Arabie saoudite, nul n’est au-dessus de la charia (loi islamique). Surpris en mars 1995 en état d’ébriété en plein ramadan, Al-Owairan est condamné à trois ans de prison. Bénéficiant d’un régime de faveur, il avait toutefois été autorisé pendant son incarcération à s’entraîner une heure et demi par jour, seul avec son ballon.
Après la qualification de l’Arabie saoudite pour le Mondial en France, le roi Fadh lui a accordé une amnistie. Mais à 30 ans, c’est un Al-Owairan grassouillet et hors de forme qui a participé à la Coupe des Confédérations en décembre.
Carlos Parreira, le nouveau sélectionneur saoudien, sait pourtant que de sa capacité à lui faire retrouver la forme peut dépendre la qualification pour le 2e tour. Lui aussi espère un “retour maradonesque”.