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Ecartée de la scène internationale par les événements politiques, la Yougoslavie est avide d’assouvir sa faim de conquêtes dans les grandes compétitions, à l’occasion du Mondial en France.
Privés de l’Euro 1992 et 96 et de la “World Cup” américaine en 94, les Yougoslaves ont d’ores et déjà montré que leur football n’a pas souffert de l’usure du temps, à l’occasion de la phase éliminatoire. Si elle a subi la loi de l’Espagne, la bande de Slobodan Santrac a notamment fait plié la République Tchèque et la Slovaquie, faisant ensuite explosé la Hongrie 12 buts à 1 en deux matches de barrages.
“Nous avons réalisé quelque chose d’énorme et je suis persuadé qu’en France, nous en surprendrons plus d’un”, avait assuré le capitaine Dragan Stojkovic, unique rescapé de la Yougoslavie unifiée de 1990 en Italie. Un avis partagé par des connaisseurs dont le roi Pelé en personne qui cite la Yougoslavie parmi les possibles vainqueurs du Mondial.
La motivation extrême sera donc l’une des principales raisons de craindre la Yougoslavie. Mais certainement pas la seule. Le talent de ses étoiles s’annonce tout aussi redoutable pour ses futurs adversaires, principalement dans le domaine offensif.
Assembler
Des stars confirmées, comme l’attaquant-capitaine Stojkovic (Nagoya), considéré par beaucoup comme la véritable âme de cette équipe, le milieu de terrain Dejan Savicevic (Milan AC), même s’il n’est pas revenu à son meilleur niveau, et du “bombardier” Predrag Mijatovic (Real Madrid), auteur de 14 buts en éliminatoires dont quatre au match retour contre la Hongrie.
Mais aussi des étoiles montantes comme les “locaux” Dejan Stankovic et Perica Ognjenovic, milieu offensif et attaquant vedette de l’Etoile rouge de Belgrade respectivement âgés de 19 et 20 ans. S’ils ne figuraient pas au départ parmi les candidats évidents à la sélection, Stankovic et Ognjenovic ont séduit le sélectionneur tout comme les grands clubs européens.
Le principal souci de Slobodan Santrac sera donc de faire le bon choix parmi une bonne trentaine de prétendants au groupe de 22 qui débutera sa campagne française dans le groupe F avec l’Iran, l’Allemagne et les Etats-Unis, et surtout d’assembler autant de valeurs individuelles en un collectif homogène.