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La Fédération sud-africaine de football (SAFA) s’est réunie mardi matin pour discuter de l’attitude de l’entraîneur français des Bafana Bafana, Philippe Troussier, accusé d’avoir été agressif avec un journaliste noir.
Les 24 membres du comité exécutif se sont réunis à huis clos depuis le début de la matinée, a indiqué à l’AFP la direction de la SAFA. Joint par l’AFP, Philippe Troussier a dit ne pas être au courant de cette réunion.
L’entraîneur, qui n’a jamais mâché ses mots, a expliqué avoir refusé samedi un entretien à un reporter sportif de City Press, parce que son journal avait critiqué la sélection pour la Coupe du monde, en dénonçant le faible nombre de “vrais” Sud-Africains et en traitant de “palookas” les joueurs basés à l’étranger. Ce terme très injurieux, signifie “moins que rien” .
Le journaliste estime pour sa part avoir été poussé brutalement par le sélectionneur.
La presse sportive sud-africaine, qui n’a jamais montré de sympathie pour le Français jugé trop autoritaire, a depuis multiplié les pressions auprès de la SAFA en demandant des sanctions disciplinaires. Un éditorial du Citizen, journal ultra-conservateur, demande mardi sa démission, en faisant valoir que “si M. Troussier ne peut se contrôler, il ne peut pas diriger notre équipe” nationale. La sélection des Bafana-Bafana doit rencontrer la Zambie pour son premier match de préparation au Mondial (groupe C), avant de s’envoler jeudi pour l’Argentine puis la France.
L’Afrique du Sud doit affronter la France, le 12 juin à Marseille, pour ses débuts au Mondial.