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Révélation du Mundial 1978 en Argentine où elle avait tenu en échec la RFA (0-0) lors du 1er tour, la Tunisie a dû patienter vingt longues années avant de retrouver le parfum d’une phase finale de Coupe du monde.

Depuis 1994 et l’arrivée de l’entraîneur franco-polonais Henri Kasperczak, la Tunisie a affiché de réels progrès et démontré des qualités techniques incontestables qui lui ont permis de se qualifier sans problème (aucune défaite) pour le Mondial français, en éliminant notamment l’Egypte, champion d’Afrique 1998. Eliminés sans gloire en quarts de finale (aux tirs au but) de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en février par le Burkina Faso, pays organisateur, les “Aigles de Carthage” ont semblé avoir depuis leurs ailes quelque peu rognées. Kasperczak, encore moins disert que d’habitude, est extrêmement discret, ce que d’aucuns n’ont pas manqué de lui reprocher. L’ambition des Tunisiens reste toutefois la même : “figurer honorablement” malgré le fait d’avoir hérité d’un groupe très relevé avec l’Angleterre, la Roumanie et la Colombie que Kasperczak estime “prenable”.

Des lacunes au plan offensif

Pour faire bonne figure, Kasperczak dispose d’un groupe qu’il a pratiquement crée seul lorsqu’il prit les rênes de l’équipe en 1994 après son élimination catastrophique au 1e tour de la CAN disputée chez elle. Depuis, la Tunisie a réussi à aller en finale de la CAN-96 et en quarts de la dernière édition début 1998, et s’est qualifiée pour le Mondial, le second de son histoire.

En plus de leurs qualités techniques, les Tunisiens possèdent désormais l’esprit de corps et sont animés de l’envie de gagner, mêmes si quelques lézardes sont apparues dans l’édifice. Lors du récent match contre la Géorgie (1-1), les sempiternelles querelles entre les grandes équipes pourvoyeuses d’internationaux (Espérance Sportive de Tunis ou Club Africain) ont ainsi repris et influencé le technicien dans ses choix. Enfin, un certain manque de maturité empêche parfois les Tunisiens d’aller au bout de leurs ambitions.

Si Kasperczak peut compter sur une solide défense dirigée par Sami Trabelsi et renforcée par l’arrivée du Brésilien naturalisé José Clayton, un milieu brillant avec les maîtres à jouer Skander Souayah et Zoubeïr Beya, en revanche, sur le plan offensif, les interrogations n’ont pas été levées. D’abord, l’ancien attaquant-vedette Adel Sellimi est loin de sa meilleure forme et Hassen Gabsi est indisponible (lésion aux ligaments croisés d’un genou). Cela fait beaucoup pour espérer créer la surprise…

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