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Quatre ans après son brillant parcours au Mondial américain avec une quatrième place, une “armée de trentenaires”, avec à sa tête Hristo Stoïchkov, s’apprête à vivre une dernière aventure sous le maillot bulgare en France.

Le jour de gloire du football bulgare remonte au 10 juillet 1994, date de la victoire sur l’Allemagne, tenante du titre, en quart de finale du Mondial américain (2-1). Trois jours plus tard, l’aventure s’achevait en demi-finale face à l’Italie et deux buts de Roberto Baggio.

En ce temps-là, les cadres de l’équipe s’appelaient Emil Kostadinov, Hristo Stoïchkov, Krassimir Balakov ou Trifon Ivanov. Quatre ans plus tard, ils sont toujours là. Seul l’entraîneur Dimitar Penev a disparu, victime de la décevante élimination lors de la première phase de l’Euro-96 en Angleterre.

Son remplacement par Hristo Bonev, meilleur buteur bulgare de tous les temps (47 buts en 96 sélections), a provoqué une crise. Stoïchkov, Letchkov et Lubo Penev, neveu de l’ancien entraîneur, ont refusé toute sélection. Un an plus tard, le retour des trois têtes dures a soulevé une polémique dans l’équipe. Leur présence a cependant permis à la Bulgarie de remporter trois de ses quatre derniers matches éliminatoires et d’assurer sa qualification.

Le bon souvenir de Paris

Malgré une défaite (4-2) à Moscou lors de la dernière journée, les Bulgares ont devancé la Russie, éliminée ensuite en barrage par l’Italie en novembre 97. Depuis, l’équipe de Hristo Bonev accumule les problèmes. Les premières rencontres amicales ont été décevantes: défaite face à l’Argentine (2-0) et la Macédoine (1-0), et timide succès sur le Maroc (2-1).

Surtout, l’entraîneur bulgare a connu de nombreux problèmes avec ses joueurs majeurs. Stoïchkov (32 ans), Kostadinov (31 ans) et Ivanov (32 ans), de retour au CSKA Sofia en début de saison pour mieux préparer la Coupe du monde, ont très peu joué en raison de blessures. Puis, Jordan Letchkov est entré en conflit avec le Gallois John Toschak, entraîneur du Besiktas Istanbul (Turquie). Bonev a finalement choisi de se passer de ce joueur privé de terrain pendant une grande partie de la saison.

Sans Letchkov, l’armée de trentenaires vise une place en huitièmes de finale. Ou mieux. Ils vivent leur retour en France avec une certaine délectation. Lors de leur dernière visite à Paris, en novembre 1993, les Bulgares s’étaient imposés au Parc des Princes, privant la France de la Coupe du monde 1994. Quelques mois plus tard, ils atteignaient les demi-finales du Mondial américain…

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