FRANCE 98 – Ambiance au stade Charléty le 8 juillet
Stade Charlety, au sud de PARIS. Depuis le 10 juin, tous les matches de la Coupe du monde y ont été retransmis sur écran géant, une fois la foule chauffée, grâce à de nombreuses animations musicales. Ce soir, l’occasion est particulière. La FRANCE joue contre la CROATIE, pour atteindre la première finale de son histoire. En outre, l’ADIDAS Football Park (du Trocadéro) étant fermé ce soir, les supporters ont été dirigés vers le stade Charléty. Et, dès 18h30, une heure avant l’ouverture des portes, une centaine de personnes attendaient déjà sur le boulevard Kellerman.
On attendait ce soir 3000 personnes et ce sont plus de 25 000 supporters qui se sont déplacés. A 21h15 ils se réveillent en scandant “les bleus, les bleus”. A 21h30 : la foule s’enflamme, avec l’entrée de Thierry HENRY (12) en remplacement de Christian KAREMBEU (19).
Malgré une qualité d’image moyenne, la fête a battu son plein toute la soirée. A 22h03 le but de Davor SUKER (9) pour la CROATIE fait trembler la foule, qui reste alors sans voix. Dans Charléty à ce moment, il fait plus froid, il n’y a plus aucun bruit, les visages se sont tendus, les yeux tournés vers le ciel comme pour une prière. Deux minutes plus tard, Lilian THURAM (15) redonne confiance à tous. La foule est debout et les drapeaux s’agitent.
Les spectateurs, jeunes et moins jeunes, s’agitent et revivent. La température, douce, est remontée d’un cran et le public, nerveux, commence à y croire, à cette place en finale. Lilian THURAM, encore lui, donne à la foule son billet pour le paradis. Et Charléty, son toit en bâches, son ciment qui sent encore le neuf, reçoit bientôt la joie bruyante des 25 000 supporters. Avant, il a encore fallu souffrir, pour aider les bleus à tenir 20 minutes face à onze Croates décidemment dangereux.
Mais cette fois, loin des échecs de 1958, 1982 et 1986, la FRANCE a tenu bon. La fête peut commencer et la joie éclater. Pendant quatre jours…