FRANCE 98 – Communiqué de presse de la Fédération Allemande de Football (DFB), lundi 22 juin
Le lundi 22 juin 1998, la Fédération Allemande de Football (DFB) a émis le communiqué de presse suivant :
” C’est avec consternation et stupeur que le Président de la DFB, Egidius Braun, la délégation allemande et l’équipe nationale allemande ont accueilli la nouvelle des terribles incidents qui ont eu lieu dimanche soir à LENS, en marge du match de la Coupe du monde contre la YOUGOSLAVIE.
Egidius Braun a indiqué : “Nous compatissons sincèrement avec le gendarme grièvement blessé et partageons la peine qu’éprouve sa famille. Nous lui assurons, ainsi qu’à sa famille, toute aide possible et envisageable. Nous avons l’intention d’offrir notre aide lors d’une prise de contact rapide et directe, tout en espérant du fond du cœur que le gendarme se rétablira à nouveau”.
La délégation de la DFB, le sélectionneur national et les joueurs de l’équipe nationale exigent avec insistance que les forces de l’ordre traitent enfin de manière rigoureuse le problème des “hooligans”, qui profitent de la scène populaire du football pour commettre ces méfaits absurdes. En amont du match de LENS, il y avait déjà eu des indications concrètes selon lesquelles les personnes dont les noms figurent dans une banque de données en tant qu’ “auteurs de violence dans le sport” arriveraient au stade sans billet. Voilà pourquoi le chargé de la sécurité du DFB, Wilhelm Hennes, a instamment demandé dans son courrier daté du 19 juin 1998 que des dispositions préventives soient prises.
Ces hooligans sont en fait des ennemis déclarés de la société, qui réduisent à néant l’image du sport et de la République Fédérale d’ALLEMAGNE. Il s’agit de criminels, qui ne peuvent aucunement être associés aux millions de supporters qui vouent une passion à ce sport et qui se rendent dans les stades, poussés par la joie que leur procure le jeu. Depuis de nombreuses années, le DFB s’évertue à résoudre ce sérieux problème, grâce à des mesures de sécurité renforcées, mais également grâce à une surveillance ciblée de ses supporters. Une atmosphère bonne enfant règne ainsi dans tous les stades, c’est aux seules autorités de l’Etat que revient la tâche d’assurer la sécurité, comme pour tout autre délit criminel.
La Délégation et l’équipe allemande regrettent d’autant plus les incidents qui se sont produits que leur séjour en France a été caractérisé jusqu’à présent par une excellente hospitalité et notamment par une brillante coopération avec les forces de l’ordre. Berti VOGTS, le sélectionneur national, a déclaré : ‘J’aurai préféré que nous perdions dimanche contre la YOUGOSLAVIE car ainsi le gendarme serait toujours en bonne santé’.”