FRANCE 98 – Paris : Le Crazy horse avec l'équipe de France
Depuis le début de la Coupe du monde, les filles du Crazy Horse, grand cabaret parisien, se parent de bleu, blanc, rouge. Pour soutenir l’équipe de FRANCE, un numéro spécial, intitulé “Allez la FRANCE”, s’ajoute à ceux déjà hauts en couleurs de la célèbre revue.
Sur les accents de la Marseillaise, version Serge Gainsbourg, les filles du “Crazy” légèrement vêtues d’une cocarde et d’un porte-jarretelles tricolores, entament une marche vers la victoire, devant un public très international, et conquis. Puis elles agitent des pompons des trois couleurs pour former de leurs corps un grand drapeau français.
Cette scène arrive très tôt pour donner le ton : le Crazy Horse est international, mais aussi français. Comme l’explique Tara Carembole, une danseuse slovaque : “Nous sommes très fières, nous allons soutenir au maximum la FRANCE, surtout vendredi, car ils vont avoir besoin de nous contre l’ITALIE.” Les danseuses viennent de tous les horizons, mais les joueurs français ont leurs faveurs. Toutefois lors des rencontres sans les Bleus, chaque danseuse retrouve ses origines pour encourager les siens. City Nébula, française, avoue craquer aussi pour certains Italiens, comme Paolo MALDINI. Et, au jeu des pronostics, les nouvelles adeptes du ballon rond placent la FRANCE et le BRESIL en tête.
Ces danseuses ne s’intéressent pas vraiment au football, le reste de l’année. Mais, depuis le 10 juin, trois télévisions retransmettent en coulisses les matches de la Coupe du monde. “Les duels sont beaux à voir” selon Mona Barocco. On pourrait renvoyer le compliment, tant les chorégraphies du Crazy Horse exige aussi esthétique, et entraînement physique.
Ces supportrices de charme manquent malheureusement de temps pour suivre les rencontres, car elles sont sur scène au même moment. “Nous regardons seulement quelques minutes entre chaque scène” soupire City. Heureusement, des spectateurs inhabituels, Brésiliens et Mexicains en tête, viennent après les matches à la séance de minuit pour partager leur sens de la fête. “Cela crée un échange agréable dans la salle”, reprend City. Une salle qui sera sûrement très animée le 12 juillet au soir. “Nous ne la manquerons certainement pas” admettent-elles.