Septembre 1997 – Lettre 28 – Ville – FRANCAIS
Entretien avec Jean Tibéri, député-maire de Paris.
Prêt à relever le défi :
Recevoir un événement d’ampleur internationale n’est pas une nouveauté pour Paris. Quels sont les principaux défis que votre ville aura à relever pendant la Coupe du Monde, et comment s’y prépare-t-elle ?
Le défi que Paris doit relever est d’assurer de manière parfaite, l’accueil, les déplacements, le séjour, la sécurité et l’agrément de vie des 300 000 ou 400 000 visiteurs supplémentaires que drainera la Coupe du Monde.
Cela ne devrait poser aucun problème insoluble puisque Paris a déjà reçu avec succès et sans gêne aucune, ni pour les Parisiens, ni pour les touristes, 800 000 jeunes au mois d’août qui, pendant une semaine, ont séjourné à Paris et se sont regroupés massivement à plusieurs reprises. Ces Journées Mondiales de la Jeunesse ont démontré que la capitale pouvait faire face à ce type de défi. C’est un constat rassurant dans la perspective de la Coupe du Monde de 1998 puisqu’en raison du calendrier étalé et de la dispersion des sites, Paris sera à la fois capitale d’accueil pour les supporters et accompagnateurs qui y résideront, et un lieu de passage pour tous ceux qui seront amenés à se déplacer sur toute la France.
Dans le même temps, Paris devra préserver la qualité de vie et la tranquillité des Parisiens qu’ils soient, ou non, concernés par l’événement.
Touristes, supporters, médias, Paris sera plus que jamais une plaque tournante pendant la Coupe du Monde. Comment la capitale se prépare-t-elle à accueillir ces populations ?
Les structures d’accueil pour les supporters et les touristes sont satisfaisantes et l’effort de la ville va porter sur la sensibilisation de tous à la dimension de cet événement, qui représente une grande chance pour Paris : faire découvrir à tous les visiteurs les richesses artistiques et culturelles de la capitale mais aussi d’autres atouts moins connus à l’étranger comme nos parcs et jardins, les canaux, les nouveaux quartiers, etc.
Paris accueillera également le Centre International des Médias qui recevra plus de 9 000 journalistes pendant la Coupe du Monde. D’ores et déjà, les services de la Ville sont mobilisés pour faciliter la préparation des sujets que les médias souhaiteront traiter. Cette magnifique occasion pour Paris de prouver ce dont elle est capable sur le plan de l’accueil fera l’objet d’une campagne de sensibilisation en fin d’année.
Pendant l’été 98, la fête ne se vivra pas que sur les terrains. Comment envisagez-vous de faire partager cette fête au cœur de la ville ?
D’abord en faisant mieux connaître à ces visiteurs inhabituels la multitude des possibilités culturelles et récréatives que leur propose Paris et qui est à leur disposition. Le spectacle du J-1, bien sûr, sera l’occasion d’une belle fête populaire et universelle par la grâce des médias. D’autres animations qui vous seront dévoilées plus tard ont été pensées pour divertir : la qualité des projets est l’une de mes préoccupations principales.
Enfin, il ne s’agit pas pour la ville d’habiller artificiellement des événements aux couleurs du football mais de proposer des temps forts adaptés à tous les publics et à tous les âges, aux étrangers comme aux Français, aux visiteurs comme aux habitants de la capitale.