FRANCE 98 – Déclarations d'après-match

Match N° 12 YUG – IRN Déclarations

Slobodan SANTRAC, sélectionneur de l’équipe de YOUGOSLAVIE (Groupe F)

Propos recueillis à SAINT-ETIENNE, samedi 13 juin.

  • Comment allez-vous aborder la rencontre du dimanche 14 juin face à l’IRAN ?

On est toujours inquiet avant le premier match car nous estimons et nous prenons au sérieux tous les adversaires. Au vu des résultats des premières rencontres, nous avons pu voir que toutes les équipes ont des opportunités à saisir. Je souhaite que mon équipe démontre face à l’IRAN toute sa technique et son savoir. Mais la vérité du football se vérifie sur le terrain.

  • Pouvez-vous faire le point sur votre effectif ?

Je pense que Dejan SAVICEVIC (8) et Nisa SAVELJIC (14), dans l’état actuel des choses ne peuvent pas aider l’équipe. Je ne donnerai mon équipe type que le jour du match.

  • Que pensez-vous du fait de jouer votre première rencontre, dimanche 14 juin à SAINT-ETIENNE ?

Ce qui est important, ce n’est pas ce que moi je pense mais bien ce que pensent mes joueurs, du stade et de l’ambiance. Il faut qu’ils soient dans les mêmes conditions que lors de la rencontre amicale face au NIGERIA.

  • Vous avez déclaré que l’IRAN était un adversaire facile, vous attendez-vous à un match facile ?

Je n’ai jamais dit que l’IRAN était une équipe facile. Je n’ai jamais fait de différence entre équipes faciles et difficiles. L’IRAN est une sélection à respecter. Tout comme nous, elle a disputé des éliminatoires et elle s’est brillamment qualifiée. Elle a autant de mérite que la YOUGOSLAVIE.

  • De nombreux entraîneurs Yougoslaves ont exercé en IRAN ; en quoi cela peut-il aider les Iraniens pour le match de dimanche ?

L’influence de certains entraîneurs yougoslaves est visible en IRAN avec de très bonnes bases techniques que l’on retrouve dans les deux sélections. Le jeu de l’IRAN ressemble à celui de la YOUGOSLAVIE.

Jalal TALEBI, sélectionneur de l’équipe d’IRAN (Groupe F)

Propos recueillis à SAINT-ETIENNE, le samedi 13 juin.

  • Pouvez-vous nous donner la composition de l’équipe qui affrontera la YOUGOSLAVIE demain ?

A l’heure actuelle, la composition n’est pas définie. Je donnerai ma liste dimanche 14 juin, à l’issue de l’entraînement qui se terminera à 11h00. Seuls deux joueurs sont incertains : le gardien, Ahmad ABEDZADEH, n’a que 30% de chances de jouer et le milieu de terrain Reza SHAHROUDI a 90% de chances d’être présent pour le match.

  • Comment appréhendez-vous cette rencontre ?

Malgré une certaine nervosité des joueurs, inhérente à ce premier match de la Coupe du monde qu’ils s’apprêtent à disputer, tout rentrera dans l’ordre après le premier quart d’heure de jeu. Nous bénéficions d’un bon esprit d’équipe, nous n’avons peur de personne et avons l’intention de montrer ce dont nous sommes capables. Le plus important est de faire un bon match, de participer. D’ailleurs, les joueurs sont impatients de jouer.

  • Redoutez-vous cette équipe de YOUGOSLAVIE ?

La YOUGOSLAVIE peut alterner le bon et le moins bon. Ce match sera le même qu’un autre.

  • Quelles sont vos impressions après votre premier entraînement sur la pelouse du stade Geoffroy-Guichard de SAINT-ETIENNE ?

C’est un petit stade, court en longueur, ce qui veut dire que les joueurs auront moins d’espace pour développer leur football. Il bénéficie cependant d’une bonne organisation.

  • Qu’espérez-vous pour cette Coupe du monde ?

Comme toutes les autres équipes, nous espérons accéder au second tour. Mais, au delà de cet objectif, il faut déjà penser au futur. Cette Coupe du monde devra être profitable pour l’ensemble du groupe et les joueurs devront acquérir le maximum d’expérience en vue des prochaines compétitions internationales.

” C’était la première fois que nous rejouions depuis vingt ans dans une phase finale de Coupe du monde. Aujourd’hui, nous avons réalisé une excellente performance, même si cette défaite représente une grosse déception. Je félicite les joueurs qui ont très bien joué à mes yeux. Nous savions dès le départ que l’équipe de YOUGOSLAVIE était une formation très forte et très technique. N’oublions pas que de nombreux joueurs yougoslaves évoluent dans des clubs en Europe. La YOUGOSLAVIE a su bénéficier de cette riche expérience acquise. Je félicite le sélectionneur et l’ensemble des joueurs de l’équipe de YOUGOSLAVIE. Notre mission n’est pas terminée. Nous avons à relever deux autres défis. Le premier face aux ETATS-UNIS, le second contre l’ALLEMAGNE. Nous avons l’intention de nous battre, de jouer fair-play aussi bien que possible. Si nous devons mourir, ce sera dignement “.

“Je suis très satisfait de la victoire de mon équipe. Avant le match, j’ai dit à mes joueurs que l’IRAN était une équipe forte. Mais personne ne m’a cru. Le jeu de mon équipe ne m’a pas entièrement satisfait. L’équipe d’IRAN a joué comme nous l’attendions. Nous avons été très lents en milieu de terrain et nous avons commis beaucoup d’erreurs dans la finition. Nous n’avons pas été à la hauteur des Iraniens. Notre jeu sans ballon était déficient. Nous avons laissé trop de liberté et trop d’espace aux Iraniens, ce que le football contemporain n’admet pas. Ils ont été plus vifs et plus présents dans les duels. Malgré tout, notre équipe reste unifiée, même si de nombreux joueurs évoluent dans différents clubs mondiaux. Nous avons dû beaucoup travailler pour palier à ces difficultés d’autant que nous avons traversé une période difficile dernièrement. Il nous faut analyser le match et tirer des conclusions pour la suite. Car, comme nous l’avons toujours fait jusqu’à présent, nous nous tournons maintenant vers le prochain match et nous verrons ensuite pour le suivant.”

Dejan SAVICEVIC (8)

” Que voulez-vous que je vous dise ? Deux choses à retenir : la victoire et les trois points de la victoire tout simplement. Dans ce match, seule la victoire nous importait et d’ailleurs j’étais très énervé qu’on ne parvienne pas à marquer. Nous avons aussi pu voir toutes nos faiblesses, il faudra les corriger contre l’ALLEMAGNE et il faudra mieux jouer. En ce qui me concerne, je savais bien avant la rencontre que je ne pourrais pas jouer.”

Savo MILOSEVIC (17)

” C’était très difficile car l’IRAN jouait avec huit joueurs en défense et ils étaient très rapides en contre-attaque. Nous avons joué lentement car le terrain était très difficile. Le plus important c’est d’avoir gagné le premier match mais aussi l’avenir. La leçon de ce match, c’est qu’il n’y a pas d’équipes faibles. Il nous reste beaucoup à travailler.”

Vladimir JUGOVIC (7)

” Nous avons réalisé notre objectif : gagner. Notre première mi-temps n’a pas été terrible, en revanche, nous avons bien joué en seconde période. Les joueurs d’IRAN nous ont surpris en jouant très bien. Nous avons gagné difficilement, nous allons essayer de corriger nos erreurs pour le prochain match.”

Sinisa MIHAJLOVIC (11)

” Le plus important pour nous, c’était de gagner le match et de préparer celui contre l’Allemagne. Cela n’a pas été facile et ce qui est sur c’est que nous n’avons pas fait un de nos meilleurs matches. On a gardé trop longtemps le ballon sans pouvoir avancer avec trop de passes courtes. Je suis très heureux d’avoir marqué ce coup franc même si je marque souvent de cette façon-là. Je n’ai pas pu frapper très fort car j’avais un peu mal à la jambe.”

Dejan STANKOVIC (20)

Notre accord d’avant-match était de gagner, il était donc important de faire le premier pas. Les joueurs Iraniens nous ont quelque peu surpris. Nous sommes désormais sereins pour la suite de la compétition.”

Darko KOVASEVIC (22)

” Nous avons gagné un premier match très difficile. On a pu voir que l’IRAN était une équipe difficile à manier. Elle s’est défendue becs et ongles en nous posant de gros problèmes en contre-attaque.”

Dragan STOJKOVIC (10)

” Un but à zéro c’est bien, le premier match a toujours plus d’importance que les autres. Psychologiquement, cette victoire arrive à point nommé. Nous n’avions pas une pression particulière sur ce match mais il est clair qu’on n’a pas joué à notre niveau. On espérait marquer au cours de la première période et le fait de n’y être pas parvenu nous a beaucoup troublé. L’équipe d’IRAN a pratiqué un jeu défensif, ils étaient sept repliés sur leurs bases arrières et on a eu beaucoup de difficultés pour percer le mur qu’ils avaient établi devant leur but. On a ainsi pu se rendre compte que tous les matchs allaient être difficiles, qu’il n’y a pas plus de réel favori. Je me sentais très faible physiquement, j’avais les jambes lourdes. C’est pour le bien de l’équipe qu’on a procédé à mon remplacement. Et en fin de compte l’apport de sang frais s’est avéré très bénéfique, tout comme la rentrée de Perica OGNJENOVIC (21) en seconde période aura été déterminante. C’est un attaquant qui va vite, le genre de joueurs qui peut faire la différence à tout moment.

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