FRANCE 98 – Déclarations d'après-match

Match N° 59 GER – HRV Déclarations

Miroslav BLAZEVIC :

“Nous sommes très heureux de cette victoire. C’est un résultat historique, jamais l’équipe de CROATIE n’avait réalisé quelque chose de semblable. Je tiens également à féliciter l’équipe d’ALLEMAGNE pour sa sportivité.

Menés 3-0, les Allemands n’ont pas cessé de lutter. Ils n’ont pas été diminués par l’expulsion de Christian WORNS (2) qui, pour nous, a été bénéfique. Mais, je crois que ceci n’a pas d’influence sur notre jeu.

Nous sommes euphoriques mais conscients qu’il va falloir nous préparer pour disputer la demi-finale contre la FRANCE. Nous en sommes très fiers. Nous allons évoluer dans le plus beau stade du monde devant près de 80 000 spectateurs. Ce sera pour nous une nouvelle épreuve, mais aujourd’hui nous avons montré nos qualités. Cette victoire est largement méritée”.

Berti VOGTS :

“Effectivement, nous ne sommes pas contents d’avoir perdu. Jusqu’au moment de l’expulsion, nous avons eu l’avantage et l’ALLEMAGNE a joué son meilleur match, ce soir, sans réussite. Les Croates vont aller à PARIS et nous, nous allons rentrer à la maison. C’est un moment difficile à passer mais je tiens à remercier mon équipe car elle a donné tout ce qu’elle pouvait. Malheureusement, cela n’a pas suffi, mais je suis tout de même satisfait de leur prestation tout au long de cette Coupe du monde. C’est la deuxième fois que nous rencontrons la CROATIE – la première fois étant lors de l’Euro 96 – cette fois-ci ce sont eux qui l’ont emportés”.

Dario SIMIC (20) :

“Je ne sais pas quoi dire… C’est un rêve, on ne se rend même pas compte. Ce soir, nous avons écrit l’histoire de la CROATIE. A Zagreb c’est de la folie… J’avais, avant le match, un très bon pressentiment”.

Silvio MARIC (11):

“Je ne réalise pas encore que nous avons gagné cette rencontre. La CROATIE est en demi-finale. Demain nous analyserons. Maintenant, il nous faut savourer l’instant présent”.

Drazen LADIC (1) :

“Nous avons tous très bien joué ce soir. Nous envisagions la victoire mais pas avec un écart aussi important. Chacun d’entre nous a donné le meilleur de lui-même et forcément cela devient plus facile de jouer dans ces conditions. En rentrant sur le terrain, il était clair pour moi que nous ne pouvions pas perdre. C’est la plus grande victoire de l’équipe nationale de la CROATIE”.

Goran VLAOVIC (19) :

“Je pense que nous réaliserons seulement dans quelques jours la grandeur de notre exploit. Les Allemands ont bien joué les trente premières minutes. Après l’expulsion de WORNS nous avons davantage profité des espaces. Contrairement au quart de l’Euro 96 contre l’ALLEMAGNE la justice s’est prononcée en notre faveur. Nous avons trois jours pour souffler avec la volonté d’aller jusqu’au bout”.

Davor SUKER (9) :

“Ce match avait été présenté comme l’affrontement de David à Goliath mais maintenant on peut se demander qui est qui ? Je pense que nous avons été supérieurs dans tous les compartiments du jeu. Les trente premières minutes ont été difficiles mais, après l’agression dont j’ai été victime, nous avons su réagir puis nous imposer nettement. Les réactions allemandes à l’encontre de l’arbitre suite à l’expulsion de WORNS ne me paraissent pas justifiées car, lors de l’Euro 96, c’est nous qui avions fait les frais d’une décision d’arbitrage qui nous avait barrés la route de la demi-finale. C’est le plus beau jour de l’histoire du football croate. Maintenant, laissons les Français se reposer”.

Ardian KOZNIKU (16) :

“Il s’agit maintenant de préparer le match contre la FRANCE. J’ai l’avantage de bien connaître le championnat de FRANCE, tandis que Zvonimir BOBAN (10) connaît les Tricolores ayant joué en ITALIE et Slaven BILIC (6), ceux qui ont évolué dans le championnat anglais”.

Robert PROSINECKI (8)

“Je suis très ému de cette victoire contre l’ALLEMAGNE. La satisfaction est totale puisque pour notre première participation à une Coupe du monde, nous atteignons les quarts de finale pour ensuite enchaîner sur les demi-finales. C’est extraordinaire, pour les Croates cela représente énormément. Le score de 3-0 nous a étonné. L’ALLEMAGNE dispose d’une grande équipe, mais nous avons très bien joué ce soir avec de nombreuses opportunités. Nous avons beaucoup donné sur ce match et comptons bien offrir plus à notre public lors de la prochaine rencontre où nous jouerons le coup à fond contre la FRANCE.”

Zvonimir SOLDO (14)

“Aujourd’hui, les Allemands étaient sans doute plus contractés que nous. Notre concentration était au maximum. J’ai le sentiment que nous pouvons désormais aller jusqu’au bout et que nous avons les moyens de faire quelque chose de bien contre les Français.”

Christian WORNS, (2) :

“Sur l’action qui a conduit à mon expulsion, je suis en retard mais en revanche je n’étais pas le dernier défenseur puisque KOHLER (4) me couvrait. Je n’ai pas sévèrement touché mon adversaire, j’ai revu l’a séquence de jeu à la télévision et je considère que ce carton rouge est une blague”.

 Oliver BIERHOFF (20) :

“L’expulsion est sévère. Le carton jaune aurait été plus justifié que le rouge. Néanmoins, il faut voir le ralenti. Cette exclusion constitue un moment décisif et c’est vraiment dommage pour Christian WORNS (2). Jusqu’au carton rouge, il s’agissait du meilleur match de l’ALLEMAGNE, mais nous nous sommes heurtés à un manque de réussite. Dans le vestiaire, le silence régnait, tout le monde était abattu. C’est une grande tristesse et ce, d’autant plus, quand on ne mérite pas de perdre. Le sélectionneur n’a pas fait de commentaires, il est vrai que dans ces cas là il est difficile de parler aux joueurs”.

 Lothar MATTHAUS (8) :

“L’expulsion de Christian WORNS (2) est totalement injustifiée. Davor SUKER (9) était le premier sur le ballon et Christian WORNS est allé au duel. L’arbitre aurait du consulter son juge assistant qui a certainement vu que Christian WORNS n’était pas en position de dernier défenseur mais que Jurgen KOHLER (4) était derrière lui. Dire que la FIFA oblige le capitaine de chaque équipe à porter le brassard du fair-play… L’arbitre de la FIFA, lui, n’a pas été fair-play du tout. S’il avait consulté son juge de touche, il aurait appris que KOHLER (4) était derrière lui”.

 Jürgen KOHLER (4) :

“Nous n’avons rien à nous reprocher car nous avons joué de loin notre meilleur match. Même réduits à 10, nous avons été dangereux. Une élimination comme celle-ci me fait très mal. En effet, ce soir, j’ai certainement joué mon dernier match avec la sélection nationale. Je suis donc malheureux de finir ainsi. Mais il faut savoir perdre. Nous devons penser à l’avenir et reconstruire une nouvelle équipe avec des joueurs plus jeunes”.