FRANCE 98 – Déclarations d'après-match

Match N° 36 CHI – CMR Déclarations

Claude LEROY:

“J’ai revu le ralenti, je ne vois pas où l’on peut voir une faute sur cette action, le but de François OMAM BIYIK (7) était parfaitement valable. Les joueurs sont sous le choc. Etre éliminé oui, mais de cette façon, c’est vraiment très difficile. J’ai vécu une grande aventure pendant deux mois. L’équipe était très chouette, elle a fait un bon match contre l’AUTRICHE, c’est dommage que nous ayons pris ce but en fin de match. Contre les Italiens nous avons loupé notre rencontre. Cette Coupe du monde est belle et bien organisée. Je tiens à donner un grand coup de chapeau au nom du CAMEROUN, et de toute mon équipe, à tous les volontaires qui se sont montrés aimables, magnifiques et exemplaires. Egalement un coup de chapeau à mon équipe, il faut tirer un trait sur cette aventure, moi ma mission s’arrête aujourd’hui, je vais maintenant me consacrer avec Pierre MANKOWSKI à l’encadrement du Racing Club de Strasbourg”.

Nelson ACOSTA:

“Cette qualification pour le deuxième tour de la Coupe du monde revêt une énorme importance. Bizarrement, ce fut très difficile lorsque le CAMEROUN s’est retrouvé à dix mais tout s’est très bien terminé. Concernant le BRESIL il faut dire que c’est le favori, ce sera un grand match quel que soit le résultat mais le BRESIL n’est pas sûr de gagner tout de suite. Il va devoir se battre. Trois joueurs ne seront pas présents lors du prochain match et ESTAY sera remplacé par VEGA”.

François OMAM BIYICK, capitaine (7):

“Il n’y a pas grand chose à dire, si ce n’est qu’on est tous écœurés par ce qui vient de se passer. Tout le monde a bien vu que mon but était valable, mais malheureusement pour le CAMEROUN, l’arbitre l’a refusé. Nous ne savons d’ailleurs toujours pas pourquoi. Quand l’arbitre s’en mêle, il n’y a rien à faire. Bien sûr, on va encore dire que les Africains passent leur temps à se plaindre mais franchement, cette décision est totalement injuste. Malgré tout ce qui a pu se passer, l’équipe du CAMEROUN a livré une très grande partie face au CHILI. Les spectateurs présents au Stade de La Beaujoire n’ont pas vu SALAS (11) ni ZAMORANO (9) mais des joueurs Camerounais de très grande qualité. Le CAMEROUN est éliminé de cette Coupe du monde, c’est la vie. Maintenant, il faut penser à l’avenir: je suis persuadé que dans quatre ans l’équipe sera encore plus forte. Oublions tout cela, désormais nous sommes en vacances”.

Patrick MBOMA (10):

“Sur l’action je donne le deuxième but à OMAM BIYICK (7), je ne sais pas ce que l’arbitre peut siffler. On a du mal à ne pas être abattu quand on sort de cette façon de la Coupe du monde. Au vu du match d’aujourd’hui, on méritait plus que les Chiliens d’aller rencontrer le BRESIL au Parc des Princes. On a peut-être manqué de temps pour bien s’entendre avec JOB (21). Je me souviendrai quand même que j’ai marqué en Coupe du monde mais cela ne me console pas. On reviendra dans quatre ans et on fera fort”.

Jacques SONGO’O (1):

“L’arbitre a décidé que le CAMEROUN n’avait pas sa place en huitième de finale. Pourtant, nous avons démontré qu’en dépit de l’inexpérience de certains joueurs, l’équipe était de très grande qualité. On se demande tous encore comment l’arbitre a bien pu refuser le but de François OMAM BIYICK (7) qui était parfaitement valable. Nous allons mettre du temps avant de digérer cette erreur, mais l’équipe est forte et elle s’en remettra. Le CAMEROUN quitte la Coupe du monde par la grande porte”.

Joseph-Desiré JOB (21):

“C’est une grosse déception, l’équipe est abattue. Aujourd’hui, les arbitres ont joué contre nous. A titre personnel, je suis quand même satisfait d’avoir commencé le match et je trouve que ma prestation a été correcte. J’ai été un peu surpris en début de match par la vivacité des défenseurs chiliens mais j’ai su m’adapter par la suite”.

 Salomon OLEMBE (20):

“Il y a chez nous un énorme sentiment d’injustice. Si l’arbitre vient en vacances au CAMEROUN, il sera très mal accueilli. Le CHILI était à notre portée. Je retiendrai de cette Coupe du monde qu’elle m’a aidé à voir le jeu différemment. Je n’ai sans doute pas eu le temps d’acquérir des automatismes avec les autres milieux de terrain mais ce fut une belle aventure”.

Ivan ZAMORANO, capitaine (9):

“La nuit dernière, j’ai rêvé que nous accédions aux huitièmes de finale et que nous nous imposions devant les Brésiliens. Je suis évidemment comblé par cette qualification historique. Désormais, nous sommes déjà dans la rencontre face au BRESIL. Je n’ai joué qu’une seule fois contre la Seleçao et le CHILI s’était imposé. Quant à la déclaration de Claude LE ROY concernant le but refusé aux Camerounais, je ne veux pas la commenter car je m’en fiche totalement. Aujourd’hui, je voudrais remercier tous les Chiliens, et notamment ceux qui se trouvent à Santaigo et qui vont célébrer notre victoire par un gigantesque carnaval. Cette Coupe du monde, c’est vraiment la plus belle expérience de ma vie de footballeur”.

Javier MARGAS (5):

” Je suis très heureux, mais je n’ai jamais douté de cette victoire: l’équipe a toujours été très confiante. Il est certain que nous n’avons pas réalisé un bon match mais notre résultat nous permet d’accéder aux huitièmes de finale et c’est là l’essentiel. Toute l’équipe est très fatiguée car le terrain était lourd, j’ai même fini la rencontre avec une contracture musculaire. Si le CAMEROUN ne finit qu’avec neuf joueurs, c’est parce qu’il ont joué de façon trop violente, il n’y a rien à rajouter. Notre objectif est désormais le match contre le BRESIL qui va être très difficile”.

Jose SIERRA (10):

“J’ai marqué aujourd’hui le but le plus important de ma vie. C’est fabuleux pour tout notre pays d’accéder au deuxième tour de cette Coupe du monde. Nous avons ainsi fait plaisir à des millions de gens. Notre prochain challenge est de faire un bon match face aux champions du monde. Tout ce qui vient maintenant est du bonus. Je ne considère pas que nous serons très handicapés avec les suspensions de VILLARROEL (15) et de PARRAGUEZ (7) car la sélection du CHILI compte 22 joueurs de grande qualité”.

Pedro REYES (6)

 “Ce fut une rencontre très âpre, nerveuse et où l’on a senti la présence physique des Camerounais. Après leur égalisation, le coach nous a prévenu que l’ITALIE menait au score. Ceci peut expliquer notre repli en défense. Nous ne voulions pas prendre de risques inconsidérés, d’autant plus que nous jouions à 11 contre 10 Camerounais. Les remplaçants vont pouvoir montrer ce dont ils sont capables face au BRESIL puisque trois des titulaires seront suspendus à l’occasion des huitièmes de finale”.