FRANCE 98 – Feuille de présentation du match n°19

Les Chiliens, presque miraculés des phases éliminatoires, figurent aujourd’hui parmi les plus sérieux ” outsiders ” du Mondial. Dopés par la performance de leur ” duo magique ” Zamorano-Salas contre l’Italie (2-2), ils affronteront l’Autriche en favoris mercredi à Saint-Etienne (17h30).

Même si, modestement, le sélectionneur uruguayen Nelson Acosta affirme qu’il vise une deuxième place du groupe B derrière l’Italie, la consigne est de tout faire pour éviter en huitième le premier probable du groupe A, le Brésil. Les 22 Chiliens y croient dur comme fer. D’autant que, si l’Italie commet un faux pas contre le Cameroun mercredi, l’éventualité de rencontrer le Maroc ou la Norvège au deuxième tour dope les espoirs de Zamorano et de ses camarades d’égaler la performance de 1962 au pays (3e de la coupe du Monde).

De plus, l’Autriche n’a pas convaincu contre le Cameroun (1-1), pour son premier match. Les Autrichiens n’ont dompté les Lions de Claude Le Roy que dans les arrêts de jeu, grâce au buteur du FC Cologne (Allemagne) Anton Polster, à 34 ans meilleur buteur de l’histoire de la sélection avec 45 buts.

” Jumeaux magiques “

Le capitaine ” Toni ” est conscient du danger et parle des duettistes chiliens ” Za-Sa ” comme des ” jumeaux magiques ” qu’il craint par dessus tout.

Les statistiques lui donnent raison. Marcelo Salas est pour le moment le meilleur buteur du Mondial (au côté du Mexicain Hernandez) après son doublé contre l’Italie. ” El Matador ” figure parmi les stars mondiales du football: la Lazio Rome vient de s’attacher ses services huit ans pour un total de 260 MF. Enfin, Salas a terminé deuxième meilleur buteur des phases éliminatoires de la zone Amsud avec 11 buts, talonnant… son compère de l’attaque chilienne Ivan Zamorano, le Milanais de l’Inter (12 buts).

Dans un groupe où tout le monde se retrouve à égalité de points, toutes les surprises sont toutefois envisageables. Les Chiliens peuvent éprouver des difficultés à assumer leur nouveau statut de favoris, alors qu’ils évoluaient décontractés face aux Italiens. Mais surtout, l’entraîneur autrichien Herbert Prohaska a promis un combat de titans: ” Nous allons museler Zamorano et Salas mais cela ne sera pas suffisant: nous devrons marquer des buts et nous porterons le jeu devant “.