FRANCE 98 – Feuille de présentation du match n°21

Face à l’Arabie saoudite qu’elle affrontera pour la première fois, jeudi soir (21h00) dans l’enceinte majestueuse du stade de France, à Saint-Denis, l’équipe de France tentera d’assurer, dès la deuxième journée du Groupe C, sa qualification pour les huitièmes de finale du Mondial.

Après le large succès obtenu aux dépens des ” Bafana-Bafana ” (3-0), une nouvelle victoire la propulserait virtuellement ou à coup sûr -en fonction du résultat d’Afrique du Sud-Danemark joué juste avant- parmi les 16 qualifiés du premier tour.Sur le papier, il n’y a pas photo. D’un côté, la France, pays organisateur, impressionnante contre les Sud-Africains, pouvant compter sur des individualités talentueuses et soutenue par 80.000 supporteurs. De l’autre, l’Arabie saoudite, quelque peu désemparée après sa défaite (0-1) devant les Danois et qui ne dispose guère de solutions de rechange.

A écouter les Français, pas question pour autant de sous-estimer l’adversaire. ” C’est l’erreur à ne pas commettre, insistent Laurent Blanc et Marcel Desailly. Tout le monde nous donne gagnant. Mais nous savons que ce ne sera pas une formalité “. Et pour Youri Djorkaeff, ” rien n’est écrit d’avance en sport “.

Match-piège

Un langage qui plaît à Aimé Jacquet. Ce dernier prône ” l’humilité ” et parle de ” match-piège “. Depuis lundi, les mots d’ordre ont été remobilisation et reconcentration. ” Cette deuxième rencontre est aussi importante que la première. Je pense à la gagne et non à la qualification, même si celle-ci peut être au bout “. Pourtant, elle serait plus que la bienvenue. Elle permettrait au sélectionneur, s’il le désire, de faire -un peu- tourner son groupe lors du troisième match, le 24 juin à Lyon.

Hormis Stéphane Guivarc’h (entorse de la cheville gauche), le sélectionneur dispose de tout son effectif. Il ne prendra cependant pas le risque d’aligner d’entrée David Trezeguet, juste remis d’une entorse bénigne mais récividante à la cheville gauche. Jacquet n’apportera donc que très peu de changements par rapport au premier match, ses joueurs disposant de six jours de récupération. Si bien que l’équipe de départ devrait être, exception faite de Guivarc’h remplacé par Dugarry, celle qui a débuté contre les Sud-Africains.

A savoir: Barthez – Thuram, Blanc, Desailly, Lizarazu – Deschamps, Petit – Henry, Zidane, Djorkaeff – Dugarry. Boghossian, Diomède, Trezeguet et Pires paraissant les plus aptes à entrer au cours d’une partie où les Bleus devront éviter les cartons jaunes après ceux récoltés par Petit, Deschamps et Zidane voilà huit jours.

Contre nature ?

Depuis leur revers, les Saoudiens se sont fait encore plus petits. Une partie de la presse de leur pays prône un retour à un jeu plus technique qui leur avait valu d’atteindre les huitièmes de finale, quatre ans plus tôt aux Etats-Unis. Elle accuse Carlos Alberto Parreira d’avoir fait jouer l’équipe ” contre nature ” devant le Danemark.

Parreira ne changera néanmoins rien, ou très peu de choses, à son dispositif. ” Nous avons manqué de chance contre les Danois. Je n’ai aucune raison d’apporter de gros changements “, dit-il. L’objectif face aux Français ? ” Ils partent favoris. Nous avons besoin d’un match nul pour survivre dans ce groupe “. Enfin, il devrait y avoir un ” plan anti-Zidane “. Ceux qu’on a surnommé les ” Brésiliens du désert ” devraient se présenter avec une défense et un milieu de terrain renforcés et miser sur leur duo Al-Owairan-Al Jaber.

Normalement pas de quoi inquièter l’équipe de France si elle évolue au niveau montré vendredi à Marseille. Les Bleus devraient donc signer jeudi leur deuxième succès au Stade de France, après celui déjà porteur de promesses face à l’Espagne le 28 janvier.