FRANCE 98 – Feuille de présentation du match n°7
La rencontre Paraguay-Bulgarie, vendredi après-midi (14h30 – 12h30 GMT)) à Montpellier, première opposition dans un groupe D comprenant également l’Espagne et le Nigeria, s’entoure jour après jour d’une athmosphère un peu plus tendue tant les deux formations estiment leur succès ” absolument impératif ” pour la bonne poursuite de leur aventure.
” La Bulgarie doit absolument gagner ce premier match “, répète à l’envi le sulfureux Hristo Stoïchkov, vétéran (32 ans) à l’agressivité aussi légendaire qu’intacte. ” Je suis confiant et espère faire une aussi bonne Coupe du monde qu’en 1994 si mon sélectionneur me fait confiance “. ” Le match se jouera en milieu de terrain et nous sommes prêts pour le combat “, précise, plein d’assurance, le milieu de terrain Krassimir Balakov (31 ans), qui évolue au VfB Stuttgart (Allemagne)
Aux Etats-Unis, la Bulgarie avait réalisé un formidable parcours, atteignant les demi-finales pour finalement terminer quatrième, et Stoïchkov, qui achève sa carrière au CSKA Sofia, avait été meilleur buteur de la compétition (6 buts). Aujourd’hui, la tâche première du sélectionneur Hristo Bonev, en place depuis juillet 1996, est d’optimiser la cohésion d’un groupe composé de ” vieux baroudeurs ” et de ” jeunes pousses ” au talent très prometteur.
Intox?
” Si nous parvenons à cette cohésion, alors nous devrions très bien figurer dans cette Coupe du monde “, dit Bonev, qui a eu ces derniers temps à s’employer pour apaiser une animosité malsaine au sein de son groupe, justement entre éléments de générations différentes. Quant à son futur adversaire, le sélectionneur bulgare estime qu’il s’agit d’une ” bonne équipe sud-américaine ” et que ses joueurs ne la ” sous-estiment pas “.
En fait -info ou intox?- les Bulgares déclarent redouter avant tout la rugosité de Paraguayens évoluant sous la férule imposante de leur leader, le gardien de but et capitaine de Velez Sarsfield (Argentine) José Luis Chilavert, à l’impulsivité souvent mal maîtrisée. Mais le sélectionneur brésilien de l’équipe sud-américaine, Paulo Cesar Carpeggiani, ne s’offusque guère des craintes adverses qu’il juge ” infondées “.
Les deux équipes devaient effectuer l’une après l’autre, jeudi après-midi, une séance d’entraînement sur la pelouse du stade de la Mosson. Celles-ci devaient permettre aux deux sélectionneurs de juger une dernière fois de l’état de leur groupe, qui attend avec une impatience de plus en plus sensible son entrée dans le vif du sujet.