FRANCE 98 – Résumé de Match n°19

Le Chili a laissé échapper une victoire qui paraissait acquise et logique, concédant le match nul à l’Autriche (1-1) à trente secondes du coup de sifflet final, en match comptant pour le groupe B du mondial, mercredi à Saint-Etienne.

Dominateurs depuis le début de la rencontre, les Chiliens trouvaient la faille grâce à Marcelo Salas, avantage qui semblait insurmontable… Jusqu’au but de Ivica Vastic. Sur un superbe tir, le ballon se plantait en pleine lucarne du but de Nelson Tapia, comme un coup de poignard dans le coeur…

Tout avait pourtant bien commencé pour le Chili, leurs milliers de supporteurs étaients venus tapisser de rouge les gradins du stade Geoffroy-Guichard. Leurs héros du match contre l’Italie (2-2) prenaient en main la rencontre dès les premières minutes, grâce à leur vitesse et une plus grande détermination.

Les Autrichiens, plus empruntés, avaient du mal à contenir la fougue du remuant Zamorano, présent sur tout le front de l’attaque, et la technique balle au pied de Salas, tandis que Polster était parfaitement muselé par Margas, également présent en attaque à l’image de cette frappe qui passait non loin de la lucarne adverse.

Les offensives chiliennes échouaient souvent sur la dernière passe et, malgré une réaction autrichienne dans les dix dernières minutes, notamment une lourde frappe de Haas détournée, les deux équipes retournaient aux vestiaires sur un score vierge.

Duo magique encore

De retour avec des velléités plus offensives, les Autrichiens manquaient une belle occasion par Schopp, contrôlant mal un centre de Polster (52).

Mais les Chiliens reprenaient la direction du jeu et l’Autriche devait son salut à son gardien qui détournait de la main la balle sur une frappe de Villarroel (53), puis interceptait un centre de Salas devant Zamorano à l’affût. Ce duo libérait enfin le Chili à la 69e minute sur un coup-franc à l’allure de petit corner : tête du premier repoussée par Konsel, reprise du genou du second, le gardien bloquait le ballon mais derrière la ligne (1-0).

Les Autrichiens lançaient toutes leurs forces en attaque, faisant appel à Vastic à la 74e minute, qui allait gâcher les préparatifs de la “Fiesta” chilienne dans la dernière minute. Un crochet sur son vis à vis et il trouvait la lucarne des buts adverses au grand désespoir des deux Nelson : Tapia le gardien, qui pleurait le nez dans la pelouse, et Acosta l’entraîneur qui avait du mal à retenir ses larmes…