FRANCE 98 – Résumé de Match n°33

L’Italie s’est qualifiée pour les huitièmes de finale en battant l’Autriche 2 à 1, mardi après-midi au Stade de France, à l’issue d’un match rugueux et longtemps bridé qu’elle n’a jamais maîtrisé.

L’histoire, tenace, s’est répétée: après 1934, 1978 et 1990, la Squadra a encore battu sa traditionnelle rivale en phase finale de Coupe du monde. Seul le score a évolué puisque les Italiens avaient vaincu par 1 à 0 lors des trois premières fois.

Vieri, du haut de son 1,85 m, a fini à la 48e minute par user la défense autrichienne et battre de la tête Konsel, suite à un coup-franc tiré par Del Piero, particulièrement maltraité par les joueurs de Herbert Prohaska. Et Vieri a rejoint, en tête du classement des buteurs, l’Argentin Batistuta avec quatre buts.

Si ce succès permet aux vice-champions du monde d’éviter au prochain tour les Brésiliens, leurs vainqueurs d’il y a quatre ans, il a coûté cher. Le jeune défenseur Nesta a été touché, dès la 2e minute, aux ligaments internes du genou droit. L’ancien Bergomi (34 ans), champion du monde en 1982, a ainsi retrouvé le terrain plus tôt que prévu, face à un autre ancien, le capitaine autrichien Polster.

Dans l’obligation de gagner, s’ils ne voulaient pas être tributaires du résultat de Chili-Cameroun pour la qualification, les joueurs d’Europe Centrale ont pourtant hésité à se livrer. La rencontre n’a valu en première période que sur quelques accélérations de Del Piero, titulaire dès l’entame après sa blessure aux adducteurs, et une envolée collective des azzurri à la 28e minute, conclue par une reprise de volée en dehors de Moriero. Sur l’autre front, Vastic, probablement le meilleur de son équipe, ne trouvait personne pour son centre en retrait (43).

Changement de scénario

L’ouverture du score débridait le match et les actions dangereuses se succédaient avec fréquence, surtout sur le versant de Konsel. ” En seconde période, même menés, nous avons essayé d’attaquer, nous privant du libero. Mais il nous a manqué un peu de chance et les Italiens ont joué avec intelligence “, a plaidé Prohaska. Effectivement, Pagliuca devait sauver en deux temps (67) sur un retourné de Wetl puis dévier un tir de Reinmayr (80).

Avant que la rentrée de Roberto Baggio, à la place de Del Piero encore à court de condition (73), ne produise ses effets. Sur un contre, Inzaghi, entré à la place de Vieri (60e), offrait un cadeau à l’ex-ballon d’or qui assurait définitivement la qualification de son équipe et l’élimination de l’Autriche. ” Del Piero a été très utile et Roberto Baggio est Roberto Baggio “, a remarqué, diplomate, le sélectionneur italien Cesare Maldini. ” En ce moment, nous devons savourer notre qualification, avant de penser au prochain match “.

A 2-0, les Autrichiens avaient une réaction d’orgueil qu’ils transformaient en but. Un penalty de Herzog sanctionnait dans les arrêts de jeu une faute de Costacurta sur Reinmayr.

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