FRANCE 98 – Résumé de Match n°42

Si les Pays-Bas et le Mexique ont obtenu tous deux leur billet pour les huitièmes de finale, le match nul 2 à 2, jeudi à Saint-Etienne, fut plus élogieux pour les Mexicains qui ont su, une fois encore, remonter un handicap de deux buts, qui plus est, face à l’un des prétendants au titre.

Pourtant, les choses avaient parfaitement commencé pour les Néerlandais. Une première frappe d’Overmars montrait que les ” Oranges ” étaient pressés d’ouvrir la marque. Ce qu’ils parvenaient à faire de belle manière après quatre minutes de jeu. Une ouverture au millimètre de Berkamp depuis la ligne médiane pour Cocu et ce dernier prenait de vitesse son défenseur pour fusiller le portier mexicain d’une frappe en pleine course.

On craignait alors un début de ” correction ” pour les Mexicains. Mais ceux-ci, portés par les ” Mexico, Mexico “, réagissaient par quelques dribbles de Hernandez et les frappes de Ramirez puis Blanco (12). Un espoir pourtant de courte durée… jusqu’à la 19e minute et l’exploit individuel de Ronald de Boer. Dans la surface, ce dernier résistait à trois défenseurs et parvenait à glisser le ballon entre une forêt de jambes, tir croisé qui venait mourir sur l’intérieur du poteau avant de terminer sa course dans les filets (2-0).

Les fiers guerriers aztèques repartaient à l’assaut sans trouver la clé du rideau défensif dirigé par Frank de Boer. En confiance, la machine orange contrôlait parfaitement la partie.

Hernandez le sauveur

Et à la 20e minute, Berkamp interceptait d’une tête réflexe une passe entre deux défenseurs, obligeant Campos à se replier à toute jambe pour éviter le troisième but. Dix minutes plus tard, une pichenette d’Overmars frôlait le montant opposé des buts de Campos.

Ce troisième but aurait pu intervenir six minutes après la reprise lorsque, après une belle combinaison avec Berkamp, la frappe de Cocu s’écrasait sur la transversale. Mais le retard restant identique, les Mexicains jetaient toutes leurs forces dans la bataille, espérant rééditer la même remontée que celle réussie face aux Belges.

Survoltés par l’énergie nouvelle apportée par les entrées de Arellano puis Pelaez, les hommes de Manuel Lapuente poussaient de plus en plus fort, déréglant peu à peu la machine néerlandaise. Celle-ci résistait à une frappe de Hernandez, Bogarde puis Winter sauvait devant la pression de Pelaez, mais ce dernier trouvait l’ouverture sur le corner qui suivait, plaçant un coup de tête piqué (75e).

Ce but promettait une fin de match de folie. Et la promesse était tenue avec les nombreuses occasions des deux équipes. Pelaez et Arellano manquaient leur chance pour le Mexique, Davids puis Winter pour les Pays-Bas. Et si les Mexicains se voyaient refuser l’égalisation de Blanco, jugé fort logiquement hors jeu (89), Hernandez l’obtenait, lui, à la régulière dans les dernières secondes, profitant d’une erreur de son garde du corps Stam pour glisser le ballon sous le bras de Van der Saar (2-2).

Leurs supporteurs pouvaient alors continuer à crier ” Mexico, Mexico “.