FRANCE 98 – Résumé de Match n°53

Les Allemands sont une nouvelle fois allés au bout du suspense lundi à Montpellier en battant les Mexicains 2 à 1 et en se qualifiant dans le dernier quart d’heure pour les quarts de finale après être passés tout près de l’élimination la plus retentissante de leur histoire. Il leur aura fallu des nerfs d’acier pour se préserver de leur première élimination en 8e depuis 1938, en France précisément. En quarts, les Allemands affronteront, samedi à Lyon, le vainqueur de Roumanie-Croatie.

Le capitaine Klinsmann débordait de confiance avant le match. Avec l’entrée en vigueur de l’élimination directe, la Nationalmannschaft renouait avec un genre qu’elle affectionne. La partie ne devait pas lui donner tort. La défection de dernière minute du stoppeur Kohler, blessé au mollet droit, était toutefois de nature à entamer cette assurance. Comme la détermination avec laquelle les Mexicains entraient dans la partie.

La première belle occasion revenait aux Aztèques. Koepke relâchait le ballon sur un tir plutôt anodin de Bernal et Babbel, le remplaçant de Kohler, dégageait en catastrophe (16e). Mais, pour une première participation au deuxième tour d’un Mondial européen, l’actif mexicain en restait là dans un premier temps. Le passif, lui se creusait de minute en minute: frappe au-dessus de Heinrich (15e), imité par Matthaeus (22e), jolie reprise de volée à côté de Bierhoff (35e). Mais surtout une échappée de Klinsmann, servi par Bierhoff et stoppé d’une sortie autoritaire du gardien Campos (21e).

Le même Campos réalisait à la 38e minute une prouesse de voltige pour détourner une frappe de 20 mètres de Tarnat. Deux minutes plus tard, Campos laissait l’intérim à la barre qui renvoyait une tête de Bierhoff à la conclusion d’une combinaison Klinsmann-Haessler. Les Mexicains, retranchés dans un Fort Alamo footballistique, montraient à la 43e qu’ils restaient dangereux: Hernandez démarquait parfaitement Palencia dont Koepke croisait in extremis la course.

Avertissement sans frais. Mais dès la reprise, à la 47e, l’arrière-garde germanique était prise en défaut par un une-deux Blanco-Hernandez. L’attaquant mexicain s’infiltrait entre trois défenseurs et battait Koepke d’une pichenette croisée, son 4e but du Mondial. L’Allemagne encaissait son centième but en phase finale d’une Coupe du monde.

Les quinze dernières minutes

A la 54e, Koepke était de nouveau forcé de plonger dans les pieds de Suarez. Pendant un quart d’heure, les hommes au maillot frappé de l’aigle semblaient assommés, sombrant dans des errements tactiques et techniques désormais coutumiers.

Le sélectionneur Berti Vogts donnait tout pour l’attaque en faisant entrer Moeller. Mais les Verts étaient près d’achever le taureau à la 62e. En contre-attaque, Arellano, entré en jeu, semait son monde et, pour le contrer, Matthaeus plaçait au ras de la pelouse une frappe que Koepke détournait sur son montant droit. Blanco récupérait le ballon qu’il rendait à Hernandez, lequel, seul devant le gardien, lui plaçait la balle dans les bras.

Les triples champions du monde étaient au plus mal, pressant vainement. C’est à cet instant que surgit Klinsmann. A la 75e, le défenseur Lara laissait passer le ballon entre ses jambes et le grand blond se jetait pour tacler la balle et tromper enfin Campos, inscrivant son 3e but dans la compétition et son 47e en 107 sélections.

Il était écrit pourtant que les Allemands réussiraient une nouvelle fois. A la 86e, Kirsten centrait parfaitement sur Bierhoff dont la tête trouvait la lucarne, son 20e but en 30 sélections. Les Mexicains ne parviendraient pas à battre les Allemands pour la première fois en 3 matches de phase finale.

Similar Posts