FRANCE 98 – Argentine-Angleterre : la finale avant la Finale

Le rencontre entre l’ARGENTINE et l’ANGLETERRE est sans aucun doute le choc de ces huitièmes de finale. A ce stade de la compétition, le niveau des équipes s’équilibre, mais une opposition entre deux anciens vainqueurs de la Coupe du monde donne, à coup sûr, une certaine importance au match. Au riche passé footballistique des deux pays s’ajoutent, même si certains s’accordent à dire que ces histoires sont oubliées, les différents politiques lors de la guerre des Iles Malouines, ou encore le goût amer qu’a laissé la qualification argentine lors de la Coupe du monde 1986 au MEXIQUE grâce notamment à la “main de Dieu” de Maradona.

Oubliés tous ces différents et place au jeu. Régulièrement présentes dans les phases finales de la grande compétition mondiale (11 participations pour l’ARGENTINE, 9 pour l’ANGLETERRE), les deux équipes arrivent en FRANCE avec de réelles ambitions.

D’un côté l’ARGENTINE et Daniel PASSARELLA longtemps décrié pour des résultats insuffisants et ses méthodes dictatoriales, refusant notamment les cheveux longs à ses joueurs. Il a cependant réussi une parfaite osmose entre certains joueurs de l’ancienne génération, tels que le gardien de but, German BURGOS (12), Diego SIMEONE (8) ou l’éternel “Batigol, Gabriel BATISTUTA (9), et les jeunes comme Javier ZANETTI (22), Marcello GALLARDO (20), Juan VERON (11) ainsi que le nouveau “goleador” et meneur de jeu, Ariel ORTEGA (10).

Cette entente a permis à l’ARGENTINE de finir en tête de son groupe H avec neuf points (seule équipe avec la FRANCE à avoir gagné ses trois matches de poule) et à Gabriel BATISTUTA de retrouver le chemin des buts. Ce dernier qui a gagné in extremis sa place de titulaire avant le début du tournoi et est actuellement deuxième meilleur buteur de la Coupe du monde avec 4 buts, a parfaitement prouvé à son sélectionneur qu’il reste un joueur hors pair, capable de faire la différence à chaque instant. Et lorsque ce dernier est en manque de créativité, il peut compter sur l’opportunisme de son jeune compère, Ariel ORTEGA, auteur de deux buts face à l’AFRIQUE DU SUD.

 D’un autre coté, l’ANGLETERRE se cherche un nouveau palmarès ; absente de la dernière Coupe du monde aux ETATS UNIS, les Anglais se prennent à rêver, trente deux ans après le sacre de Bobby CHARLTON et ses équipiers en 1966. Après un départ un peu hésitant, leur parcours lors de la phase éliminatoire les a rassurés, allant chercher leur billet pour FRANCE 98 à Rome, face à la redoutable ” Squadra azzura ” italienne. Avec son sélectionneur de génie, Glenn HODDLE, l’ANGLETERRE compte faire aussi bien qu’en 1990 en ITALIE où elle avait atteint les demi-finales. En dépit d’une première phase en demi-teinte, ponctuée d’une défaite surprenante face à la ROUMANIE, les Anglais seront assez forts pour faire valoir leur ” réalisme à l’italienne “. Les Anglais possèdent en effet une défense solide et un milieu de terrain très combatif ; le point fort de l’équipe britannique reste toutefois l’attaque composée de gros calibres comme Alan SHEARER (9), Teddy SHERINGHAM (10), sans oublier la révélation anglaise de la saison, Michael OWEN (20), âgé de dix huit ans. Ce choc entre deux géants du foot mondial promet du grand spectacle mardi 30 juin au stade Geoffroy-Guichard de SAINT-ETIENNE.

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