FRANCE 98 – Brésil – Ronaldo : “Les Français m'apparaissent beaucoup plus inquiets de nous que nous ne le sommes”

Brésil – Ronaldo : “Les Français m’apparaissent beaucoup plus inquiets de nous que nous ne le sommes”
11.07.98 04h01 CET

Propos recueillis à Ozoir-la-Ferrière (sud-est de PARIS)

RONALDO (9)

“Si je n’ai pas participé à l’entraînement aujourd’hui, c’est pour conserver un maximum d’influx avant cette finale de dimanche (RONALDO s’est plaint d’une douleur au mollet droit). La FRANCE a une grande défense mais nous savons pertinemment que notre attaque est la meilleure du monde. Les Français m’apparaissent beaucoup plus inquiets de nous que nous ne le sommes vis à vis d’eux. Nous devrons démontrer aux Français que nous leur sommes supérieurs afin de concrétiser notre objectif : ramener au peuple brésilien une cinquième Coupe du monde.”

BEBETO (20)

“Une finale est toujours un match difficile, notamment lorsqu’il faut affronter le pays hôte. Cependant, j’ai une entière confiance en notre groupe qui est très expérimenté (BEBETO, LEONARDO (18), RONALDO, CAFU (2), TAFFAREL (1), DUNGA (8) et ALDAIR (3) ont déjà gagné la Coupe du monde en 1994 aux Etats-Unis). DESAILLY (8) aurait dit de moi que j’étais un attaquant faible, voir même fragile… Je lui donne rendez-vous dimanche au Stade de France. Enfin, de par le fait que nous sommes les tenants du titre, je vous assure que le groupe que je côtoie chaque jour est plus motivé que celui de 1994. Nous ne pouvons pas laisser passer cette chance de gagner une cinquième Coupe du monde. Mais je voudrais dire à tous nos supporters que la victoire sur la FRANCE n’est pas encore acquise, nous devons rester humbles.”

CAFU (2)

“J’ignore si contre la FRANCE, ROBERTO CARLOS (4) et moi nous pourrons emprunter les couloirs pour apporter un soutien offensif aux attaquants. S’il y a la possibilité de le faire nous n’hésiterons pas, mais il faudra être très attentif aux montées de THURAM (15) et LIZARAZU (3) qui procèdent de la même manière que nous. Ce sera un match dans le match entre les arrières latéraux des deux équipes. Je tiens à souligner le rôle de notre sélectionneur, Mario ZAGALLO, qui est comme un père pour nous. Il a toujours cru en notre potentiel comme nous en son travail. Nous devons lui rendre hommage aujourd’hui car il mérite notre plus grand respect pour ce qu’il a réaliser jusqu’alors, et ce, indépendamment du fait que nous seront champion du monde ou non. Par ailleurs, je tiens à remercier nos supporters qui, depuis le début de nos entraînements à Ozoir-la-Ferrière, n’ont pas cessé de nous soutenir. Je ne m’étais jamais senti aussi soutenu par notre “Torcida” (groupe des supporters brésiliens).”

RIVALDO (10)

“A 48 heures de jouer une finale de Coupe du monde, je ne peux m’empêcher de penser à mon père qui voulait que je devienne footballeur professionnel et que j’ai perdu à l’âge de 15 ans. Sans lui je ne serais pas devenu l’homme que je suis actuellement. Bien sûr, j’aurais aimé qu’il soit là pour voir et entendre ce que les gens disent de moi. Mais je sais que là où il se trouve, il doit être très fier de son fils. Pour aborder une telle rencontre, il faut être très concentré car les décisions dans le jeu se font en une fraction de seconde. A nous de faire les bons choix dimanche. Je vous affirme qu’aucun de nous ne sous-estime la FRANCE et ses joueurs. Personnellement, je n’ai pas l’ambition de devenir un jour le meilleur joueur du monde (la FIFA a rendu publique une liste des 16 meilleurs joueurs de cette 16ème Coupe du monde dans laquelle figure RIVALDO). Un titre de champion du monde avec le BRESIL me suffirait largement.”

ROBERTO CARLOS (6)

“La poudre est dans le canon, il ne reste plus, si Dieu m’en donne l’occasion, qu’à déclencher le tir. Bien sûr, je fais référence au but sur coup franc que j’avais marqué l’an dernier à Fabien BARTHEZ (1) au tournoi de France (FRANCE-BRESIL 1-1 à LYON, ROBERTO CARLOS avait inscrit le but brésilien sur une frappe de 30 mètres à la trajectoire courbe extraordinaire). C’est peut-être un excès de confiance de ma part, mais je peux vous dire qu’en cas de victoire des Français, je serai le premier à les applaudir.”

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