FRANCE 98 – Italie – L. Di Biagio : “Il sera difficile d'effacer de ma mémoire le souvenir du tir au but contre la France”
Propos recueillis au Centre de loisirs de Senlis (nord de PARIS), samedi 4 juillet
Fabio CANNAVARO (5) :
” Le match d’hier (ITALIE-FRANCE) était correct. A la suite du geste de Stéphane GUIVARC’H (9) la blessure a nécessité quatre points de suture. GUIVARC’H s’est excusé pour cette action regrettable. Aujourd’hui je me sens bien et je ne ressens pas de douleur, mais je pense encore que l’attaquant français aurait mérité un carton rouge pour cette action. La FRANCE a bien joué dans la première mi-temps, mais, par la suite, elle ne m’est pas apparue comme une équipe irrésistible. De toute façon, les tirs au but sont une loterie. Je pense que pour gagner une éventuelle finale contre le BRESIL, que je considère comme l’un des favoris au même titre que la FRANCE, il faut que l’équipe de FRANCE grandisse. En ce qui concerne le choix de faire jouer DEL PIERO (10) ou Roberto BAGGIO (18), Il faut savoir respecter les choix de l’entraîneur. Je sais que DEL PIERO a du talent et cela aurait été injuste de le mettre de côté, parce qu’il nous aurait porté jusqu’à la victoire finale de cette Coupe du monde”.
Luigi DI BIAGIO (14) :
” Il sera difficile d’effacer de ma mémoire le souvenir du tir au but contre la FRANCE. Même si je pense qu’un tir au but se compose de quatre-vingt-dix pour-cent de chance et de dix pour-cent de technique, je regrette de n’avoir pas subi une défaite sur le terrain. On m’a dit que j’étais la révélation italienne de la Coupe du monde, mais aujourd’hui je ne pense pas à ça : je pense seulement à la faute que j’ai commise. Je sais qu’un joueur ne peut pas être jugé sur un seul tir, mais c’est un moment décisif que j’ai raté. Je n’oublierai jamais le geste de CANDELA (2) qui m’a embrassé et qui a pleuré avec moi après mon échec. On a critiqué l’équipe d’ITALIE parce qu’elle a manqué d’imagination mais notre devoir était d’attendre l’adversaire et de repartir et je pense que nous l’avons bien fait “.
Roberto BAGGIO (18) :
” Nous avons fait tout ce qui nous pouvions. FRANCE 98 est ma troisième coupe du monde et c’est la troisième fois que nous perdons avec les tirs au but. En 1994, aux Etats-Unis, c’était moi qui avais commis la faute décisive, c’est pourquoi je comprends l’état d’esprit de DI BIAGIO. Ma faute était plus grave parce que je l’ai commise en finale. Je sais que le souvenir du tir au but manqué ne s’estompe qu’au bout de quatre ans. Maintenant, je commence une nouvelle saison à l’Inter de Milan et j’espère pouvoir aller jusqu’au bout dans le championnat italien et dans la Coupe des champions. Malgré tout, je tiens beaucoup à porter de nouveau les couleurs de la “squadra azzurra”, le maillot de l’équipe d’ITALIE “.
Francesco MORIERO (17) :
” On aurait pu faire plus contre la FRANCE même si nous avons combattu avec courage. Je n’ai aucun reproche à faire ni à moi, ni à mes camarades. Le football est un jeu aléatoire, on se sait jamais ce qui peut se passer. Il est injuste que l’un de nos meilleurs joueurs pendant cette Coupe du monde comme DI BIAGIO n’ait pas pu marquer ce but décisif. Je comprends sa déception; c’est pourquoi, j’ai dit aux autres joueurs de ne pas s’approcher de lui parce qu’il fallait qu’il pleure seul. J’espère que dans le futur, il obtiendra de meilleures satisfactions “.