FRANCE 98 – Brésil – Dunga : “Rien ne peut nous arrêter”
Brésil – Dunga : “Rien ne peut nous arrêter” 11.07.98 22h51 CET Propos recueillis à Lésigny (sud-est de PARIS), au Château de la Romaine
DUNGA (8), capitaine :
“Nous avons confiance en nous. Nous devons jouer pour vaincre. Notre secret, c’est tout simplement le travail. Nous sommes 22 joueurs différents, mais notre objectif est le même : remporter la finale. Rien ne peut nous arrêter. Chacun doit être conscient de ses capacités et rester lucide. Chaque action doit venir du fond du cœur, du fond de l’âme. Notre groupe a pour seul objectif de vaincre. Nous sommes conscients de nos responsabilités car nous sommes favoris. Le BRESIL a une grande expérience.”
RONALDO (9):
“Je suis aimé au BRESIL, mais pour continuer à être aimé, je dois continuer de marquer des buts. Ma douleur au genou m’a gêné. J’ai vu un reportage où Didier DESCHAMPS disait qu’il ne voulait pas entendre de samba dans les tribunes. Je pense que les Français ont peur de l’ambiance brésilienne.”
LEONARDO (18) :
“Chaque match se présente de manière différente. Nous sommes optimistes. Ce n’est pas parce qu’on a remporté la Copa América que nous allons gagner cette Coupe du monde. C’est difficile de faire des pronostics surtout quand il s’agit de la finale. En plus, notre adversaire joue à domicile”.
CAFU (2) :
“Le BRESIL va réussir à l’emporter. L’expérience aide beaucoup. Nous sommes concentrés et décontractés à la fois, et nous pouvons nous permettre de plaisanter entre nous. Le fait que plusieurs joueurs aient déjà disputé une Coupe du monde ne constitue pas un avantage. Ce sera un match différent des autres. La peur au ventre viendra au moment du coup d’envoi. La philosophie du football brésilien est d’attaquer, et c’est en toute logique que les défenseurs participent à l’animation offensive. La FRANCE a mérité d’atteindre la finale. Les Français vont être très prudents. Je suis satisfait de mes prestations antérieures.”
DENILSON (19) :
“Je suis toujours prêt à entrer en jeu, à n’importe quel moment, et surtout quand il s’agit d’une finale. Mon père m’a dit au téléphone que j’avais réussi à conquérir le cœur du peuple brésilien. C’est une joie, et à chaque fois que je vais entrer sur le terrain, je vais me souvenir des paroles de mon père. Je suis un exemple pour mes amis et les jeunes de mon quartier, qui a la réputation d’être violent. Ce sera un match très difficile, nous espérons jouer avec joie et communiquer cette joie à tout le BRESIL. Et nous essaierons d’oublier les critiques pour nous donner à fond. Je cherche toujours à aider, à me rendre utile à la sélection. C’est une joie de participer à la Coupe du monde à 20 ans. Faire partie de la “Seleção”, c’est déjà très bien.”
ROBERTO CARLOS (6) :
“Le BRESIL s’est amélioré en défense et cela peut causer des difficultés à notre adversaire. On dit que la FRANCE a la meilleure défense. Mais on disait aussi que l’ANGLETERRE avait la meilleure attaque et la meilleure défense, et l’ANGLETERRE est rentrée à la maison. L’important est de jouer à notre rythme, de jouer notre jeu, et peu importe l’adversaire. ZIDANE (10 – FRANCE) est certes un grand joueur, mais il ne joue pas tout seul.”