FRANCE 98 – Italie-France – E. Petit : “Tactiquement, ce fut une grande bagarre”
Emmanuel PETIT (17) :
“C’était un match marathon. J’ai tellement couru que j’avais l’impression que le terrain s’agrandissait au fur et à mesure du match. Après ma grande traversée du désert, j’ai eu envie de tout donner et j’ai fait ça à chaque match. Au moment où LIZARAZU (3) a manqué son penalty, j’étais très pessimiste. C’était une question de nerfs. Tactiquement, ce fut une grande bagarre. On a très mal vécu, comme contre le PARAGUAY, d’avoir une équipe très fermée en face de nous. On savait que les Italiens jouaient les penalties. Quant à l’esprit du groupe, on est vingt-deux dans le même sens, on est comme une équipe de club. On sent que les remplaçants ont envie d’être sur le terrain et ce sont eux qui souffrent le plus. Pour en revenir au match, on méritait de gagner car ils n’ont eu que deux occasions.”
David TREZEGUET (20) :
“C’est exceptionnel. Déjà, participer à cette Coupe du monde, c’est formidable. Il faut profiter de ces moments. On savait que l’ITALIE était une équipe très tactique. C’était un peu la loterie et la balance a penché du bon côté. L’ITALIE est une équipe qui joue toujours de la même façon. Mais on sait que le plus important c’est de gagner. Donc, peu importe la manière. On veut absolument la gagner, cette Coupe du monde en France. Pour la suite de la compétition, je préfère jouer la CROATIE et pourquoi pas l’ARGENTINE en finale. Mais je pense avant tout à la demi-finale.”
Bixente LIZARAZU (3)
“Les Italiens ont accepté notre domination. Il nous a manqué le dernier geste pour marquer un but. La prolongation et les penalties, cela fait partie de l’aventure. On a fait le maximum. Je ne saurais expliquer mon penalty manqué. Je ne peux pas analyser ce geste. Par principe, je ne préfère pas tirer les penalties. Le fait que Fabien arrête le penalty suivant, cela a remis les compteurs à zéro. La victoire aurait pu sourire à n’importe laquelle des deux équipes.”