FRANCE 98 – Italie – G. Pagliuca : “L'équipe qui gagnera vendredi ira en finale”
Propos recueillis au centre d’entraînement de SENLIS
Christian VIERI (21)
“La pression autour du quart de finale FRANCE – ITALIE de vendredi 3 juillet est très forte. Pour nous Italiens, cette pression n’est pas un handicap; je peux même vous avouer qu’elle nous stimule. Nous n’avons pas tous les jours l’occasion de jouer un quart de finale de Coupe du monde.
Quant à moi, je relativise beaucoup l’événement. Je progresse sans cesse dans cette compétition (VIERI est à ce jour le meilleur buteur de la Coupe du monde FRANCE 98 avec 5 buts, à égalité avec le joueur argentin BATISTUTA – 9) et je n’ai pas l’intention de m’arrêter en si bon chemin.
Mes performances en équipe italienne sont également dues au fait que Cesare MALDINI (le sélectionneur de l’équipe d’ITALIE) sait très bien m’utiliser en sélection; nous nous connaissons depuis longtemps (Cesare MALDINI connaît VIERI depuis les sélections de moins de 21 ans dont il était le Directeur technique).
A son poste de meneur de jeu, Zinedine ZIDANE (FRANCE – 10) est à mon sens le plus fort au monde. Il faudra mettre au point un dispositif tactique pour le contrer. Il a toutes les qualités d’un joueur de classe internationale. Qui plus est, c’est un véritable ami (VIERI et ZIDANE ont joué ensemble durant la saison 1996/1997 à la Juventus de Turin).
Je pense que pour remporter le match de vendredi il faudra savoir profiter d’une erreur de l’adversaire. La FRANCE, devant son public, devra faire le jeu. Elle nous laissera donc des espaces pour contre-attaquer. J’estime que l’attaque italienne est la plus forte de cette Coupe du monde, de même que la défense française est la meilleure.”
Fabio CANNAVARO (4)
“Nous préparons tous nos matches selon le dispositif tactique de nos adversaires. La FRANCE, dans son stade et devant son public, aura d’énormes responsabilités. Il faudra qu’elle montre un beau jeu et sera forcée de se découvrir. A nous d’en profiter.
Ce match est le plus important de ma carrière. Bien sûr, nous connaissons très bien les joueurs français puisque sept d’entre eux évoluent en championnat italien. Depuis qu’ils fréquentent le “calcio”, ils ont un moral de vainqueurs.
En ce qui me concerne, je vais affronter, vendredi, Lilian THURAM (FRANCE – 15), mon coéquipier habituel pour la défense centrale de l’équipe de Parme. Nous nous sommes téléphonés récemment, et Lilian m’a demandé de laisser libre champ aux attaquants français TREZEGUET (20) et HENRY (12). Je lui ai rétorqué qu’au poste où lui-même joue en équipe de FRANCE (THURAM joue arrière droit alors qu’il est défenseur central à Parme, poste occupé par DESAILLY – 8 chez les bleus), nous n’aurions aucune difficulté pour passer.
Plus sérieusement, je suis très surpris de retrouver Lilian à ce poste inhabituel. Simplement, au vu des qualités de BLANC (5) et DESAILLY, la FRANCE, avec ou sans Lilian, est très bien dotée. Les “galetti” (les petits coqs, surnom donné par les Italiens à l’équipe de FRANCE) sont forts à tous les niveaux. C’est une grande équipe et je suis persuadé que si nous les battons vendredi nous marquerons les esprits. Et ce ne sera pas facile pour moi, qui mesure 1m76, d’affronter TREZEGUET (1m86 ).”
Gianluca PAGLIUCA (Gardien de but – 12)
“Je connais très bien Youri DJORKAEFF (6) qui évolue avec moi à l’Inter de Milan. C’est un très grand joueur mais vendredi, il est exclu qu’il me joue le même tour que l’année dernière (lors du Tournoi de France, à PARIS, au cours duquel la FRANCE et l’ITALIE avaient fait match nul 2-2, DJORKAEFF avait marqué d’un tir fulgurant dans la lucarne de PAGLIUCA). Pour le match de vendredi, nous partirons tous sur un pied d’égalité. Les deux camps possèdent tous deux des joueurs hors normes : VIERI pour l’ITALIE, ZIDANE pour la FRANCE. Je pense fermement que l’équipe qui remportera ce match ira en finale.”