FRANCE 98 – Feuille de présentation du match n°40

 

Les Sud-Africains n’auront d’autre choix que de se ruer sur les buts de l’Arabie saoudite, mercredi à Bordeaux, pour espérer se qualifier pour les huitièmes de finale.

Déjà suspendu à un succès de la France sur le Danemark, le dernier espoir des Bafana Bafana repose sur un ” carton ” infligé aux Saoudiens, qui leur permettrait de remonter leur handicap (-4) sur les Scandinaves à la différence de buts. Une victoire 3 à 0 assortie d’une défaite des Danois face aux Français 1 à 0 leur permettrait par exemple de passer au nombre de buts marqués.

La tâche des vice-champions d’Afrique s’est encore compliquée ces derniers jours avec l’exclusion de deux joueurs, Brendan Augustine et Naughty Mokoena, coupables de s’être attardés dans une discothèque de Vichy, dans la nuit de samedi à dimanche.

Si Mokoena, milieu défensif remplaçant, était un sans-grade de l’équipe dirigée par le Français Philippe Troussier, Augustine jouait un rôle majeur dans le secteur offensif.

Fêtards exclus

L’éviction des deux ” fêtards ” a inévitablement accentué les tensions au sein de la sélection, dont plusieurs membres ont réagi avec amertume. ” Cela ne contribue pas à améliorer notre moral à quelques jours du match le plus important de notre carrière “, a regretté l’expérimenté milieu de terrain John Moshoeu. Dernier coup dur en date pour une équipe sud-africaine déjà privée du milieu de terrain Alfred Phiri, suspendu, le forfait de l’attaquant Philemon Masinga, meilleur buteur de l’équipe (14), touché à un tibia contre la France.

Heureusement pour l’Afrique du Sud, l’Arabie saoudite a connu une semaine au moins aussi mouvementée à la suite de sa déroute face à la France (4-0), avec le limogeage fracassant de son très renommé entraîneur Carlos Alberto Parreira, l’homme qui avait conduit le Brésil à son quatrième titre en 1994.

Déjà sur le chemin du retour vers le Golfe, les Saoudiens n’ont plus pour objectif que de ” montrer leur vrai visage ” -comme l’a dit le nouvel entraîneur Mohammed al-Kharachi-, celui qui leur avait valu le surnom de ” Brésiliens du désert ” pendant la World Cup américaine.

Le royaume en fait une question d’honneur. La Fédération saoudienne n’a-t-elle pas tenu à exprimer ” ses regrets et ses excuses aux masses sportives en Arabie saoudite et dans le monde arabe et islamique pour avoir failli dans la réalisation de leurs aspirations “?

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