Lettre 32 – DOSSIER – février 1998

Le succès de la prochaine Coupe du Monde passe par une sécurité parfaitement maîtrisée. Conjointement défini par l’Etat et le Comité Français d’Organisation, le dispositif mis en place a été pensé pour atteindre deux objectifs prioritaires : garantir des stades sûrs et accueillants, tout en faisant de FRANCE 98 une manifestation sportive conviviale. Mais la notion de sécurité est également une préoccupation ” transversale ” que l’on retrouve dans tous les domaines de l’organisation.


La sécurité a toujours figuré au premier rang des priorités du Comité Français d’Organisation. Ce dossier constituait déjà l’un des atouts maîtres de la candidature de la France à l’organisation de cette XVI e Coupe du Monde. Depuis sa désignation, sa position n’a guère varié. Bien au contraire. Avec pour la première fois 32 équipes en lice, 64 rencontres à organiser en 33 jours de compétition sur 10 sites différents, et plus de 2 500 000 spectateurs à accueillir dans les stades, l’enjeu est majeur. Si le but du Comité est d’approcher autant que possible le niveau de risque zéro, il entend préserver le caractère convivial du grand rassemblement populaire que doit constituer la Coupe du Monde. ” En étant trop sécuritaire, on risque de provoquer de multiples tensions. Et en créant ce type de situations, on s’expose à des problèmes de sécurité “, explique Dominique Spinosi, Directeur de la Sécurité au CFO, dont une des missions est justement de trouver le compromis idéal entre convivialité et sécurité. Cette réussite repose sur trois points essentiels : une politique de prévention adaptée, une répartition efficace des compétences entre le Comité Français d’Organisation et l’Etat, ainsi qu’une étroite collaboration avec les autorités étrangères. Grâce aux caméras de vidéosurveillance, qui couvriront toutes les tribunes et les principaux accès, le PC sécurité de chaque stade, ici celui du Stade de France, sera le coeur du dispositif. Il regroupera, sous l’autorité du Préfet, les responsables publics de la sécurité, ainsi que le responsable du CFO Sécurité. Cette unicité de commandement devrait permettre d’optimiser la cohésion opérationnelle pour la gestion de l’ordre public, tant dans l’enceinte du stade qu’à ses abords.

Le Comité mettra également en place, sur chaque site, un dispositif d’assistance médicale s’apparentant à une organisation de secours d’urgence du type SAMU. ” La force de cette organisation, c’est sa gestion tout à fait professionnelle, explique le Docteur Nicolas Gorodetzky, responsable de cette mission. Tous les personnels qui en feront partie sont des médecins urgentistes, habitués à gérer au quotidien les situations les plus graves “. Au total, ce sont plus de 110 médecins et infirmiers et près de 1 000 secouristes qui assureront la couverture médicale mise en place par le CFO.

Toutefois, la notion de sécurité ne se limite pas aux seules personnes. Elle couvre les aspects les plus divers de l’organisation. La billetterie par exemple. L’impression des 2 500 000 sésames donnant accès aux dix stades de FRANCE 98 bénéficiera des techniques de sécurisation les plus avancées. Dans un autre domaine, l’alimentation en énergie sera ” doublée “, tout comme les réseaux informatiques et de télécommunications. Des mesures de sécurité seront également appliquées aux accréditations, à la gestion des Volontaires, aux transports, ou même encore à l’hygiène alimentaire. On le voit, des stades à l’assiette du VIP, rien ne devra être laissé au hasard pour que FRANCE 98 soit bien la fête attendue.

CHIFFRES en bref
  • 1995 (21 janvier): vote de la loi d’orientation et de programmation relative à la sécurité (J.O. du 24 janvier) qui instaure un partage des responsabilités en matière de sécurité des manifestations sportives, récréatives ou culturelles à but lucratif ; dans les enceintes où se déroulent ces manifestations, la sécurité est de la responsabilité des organisateurs ; à l’extérieur des enceintes, sur la voie publique, la sécurité incombe à la police nationale ou à la gendarmerie nationale
  • 1 infirmerie pour 10 000 spectateurs
  • 1 secouriste pour 1 000 spectateurs
  • 1/3 comme la proportion de professionnels de la sécurité parmi les stadiers (pour 2/3 de Volontaires)
  • 6 000 policiers et gendarmes mobilisés quotidiennement pendant la Coupe du Monde
  • 100 000 francs et un an d’emprisonnement, c’est la peine encourue par un spectateur qui aura ” troublé le déroulement de la compétition ou porté atteinte à la sécurité des personnes et des biens ” (article 42-10. Loi n° 93 1 282 du 6 décembre 1993)
  • 1 stadier pour 100 spectateurs (soit 800 pour le seul Stade de France)
  • 105 millions de francs pour le ” poste sécurité ” (4,33 % du budget global du CFO), dont 40 millions versés à l’Etat
Une collaboration internationale

A l’initiative du Ministère de l’Intérieur, de la Délégation Interministérielle à la Coupe du Monde (DICOM) et du Comité Français d’Organisation (CFO), s’est tenue à Paris, le mercredi 14 janvier 1998, une séance de travail réunissant les représentants des autorités anglaises, écossaises et françaises concernées par les questions de Sécurité de la prochaine Coupe du Monde de football.

” Il est important d’avoir sur place, dans les stades et en dehors, des gens capables d’interpréter chaque réaction, chaque attitude, mais aussi de repérer les vrais hooligans explique René-Georges Querry, responsable de la mission sécurité à la DICOM.A titre d’exemple, la police britannique connaît parfaitement les méthodes des hooligans anglais. Il y aura donc, pendant les rencontres, au moins un policier étranger dans le PC de sécurité. Entre les matches, ces mêmes policiers veilleront au bon déroulement des déplacements de leurs supporters “

Cette première réunion générale, qui fait suite aux nombreux échanges bilatéraux et spécialisés qui avaient eu lieu depuis 1996 entre ces autorités, avait pour but de mettre en place une coopération opérationnelle entre tous les représentants de ces pays sur l’ensemble des aspects liés à la sécurité, et notamment l’accueil des délégations et des supporters britanniques, la gestion des flux et les déplacements des supporters sur le territoire français.

Un partage de compétences

L’organisation de la sécurité repose sur un partage des compétences entre l’Etat et le CFO. Sur le terrain, ce partage se traduira par l’existence de deux périmètres géographiques autour des stades de la Coupe du Monde. Un partage de compétences formalisé dans une convention signée entre l’État français et le CFO le 21 mai 1997.

LE PERIMETRE CFO Le ” périmètre CFO ” englobera le stade et ses abords immédiats, autrement dit les installations gérées par le Comité comme le Centre de Presse ou le Centre d’accréditations. A l’intérieur de cette zone, le CFO sera responsable de la sécurité, mais la police et la gendarmerie pourront y intervenir à la demande du Comité ou de leur propre initiative. Le CFO assurera à la fois l’accueil, le contrôle et l’assistance des spectateurs par le biais d’équipes de stadiers (on en comptera un pour environ cent spectateurs).

Les dix stades de FRANCE 98 seront également tous équipés de places assises numérotées et de systèmes de vidéo-surveillance permettant de garantir au public les conditions de base indispensables à son confort et à sa sécurité. Par ailleurs, le CFO fera garder tous les sites 24 h 24. Une mission confiée à des sociétés spécialisées en la matière.

LE PERIMETRE DE L’ETAT

Le second périmètre, plus large, dit de ” Sécurité de l’Etat ” délimitera la zone à l’intérieur de laquelle l’Etat mettra en place un dispositif de service d’ordre. Sur chaque site, environ 600 policiers seront ainsi chargés du filtrage et de la palpation des spectateurs. Ces 600 personnes seront très visibles, mais il y en aura aussi 200 à 250 qui le seront un peu moins, dont la mission consistera à effectuer une surveillance discrète.

Mais comme l’explique René-Georges Querry, responsable de la mission sécurité à la DICOM (Délégation Interministérielle à la Coupe du Monde), ” l’Etat n’est pas exclu du Périmètre CFO. Les responsables publics de la sécurité seront en effet présents dans le poste de commandement, installé à l’intérieur du stade, aux côtés de leurs homologues du CFO et des stadiers “. L’État assurera également, en liaison avec le CFO, la sécurité des centres d’entraînement et des sites d’hébergement des 32 équipes. Une mission qui sera confiée à ses unités d’élites (RAID, GIPN, GSIGN).

“Vivre pleinement l’évenement”

Entretien avec Dominique SPINOSI, Directeur de la sécurité et des accréditations au cfo

Sous-Préfet, Dominique Spinosi est à la tête de la Direction de la Sécurité et des Accréditations du CFO depuis octobre 1995. Pour cette ancienne internationale de volley-ball, la Coupe du Monde va marquer un tournant dans la ” gestion ” de l’accueil du public qui devra toutefois, à l’image des joueurs sur le terrain, respecter des règles du jeu.

Dominique Spinosi (au centre) devant le stade Vélodrome de Marseille. ” Pour la sécurité de la Coupe du Monde, nous nous sommes inspirés du système anglais. “

Quelle a été votre démarche pour l’organisation du dispositif sécurité de la Coupe du Monde ?

Notre objectif est de permettre au public de vivre pleinement l’événement tout en respectant des règles du jeu. Cela implique de bien faire connaître ces règles, car la France a complètement changé sa façon de gérer les spectateurs. Jusqu’à présent, nous avions tendance à les isoler, à les mettre derrière des grilles et à les entourer d’importantes forces de l’ordre. Dans notre démarche, nous avons réellement pris en compte chaque spectateur. Nous ne le percevons pas comme un délinquant potentiel, car en agissant de la sorte on ne fait qu’entretenir un climat d’insécurité. Je crois que c’est ainsi que nous obtiendrons les meilleurs résultats. Nous nous sommes inspirés du système appliqué en Angleterre, qui a largement fait ses preuves notamment lors de l’Euro 96. Et nous l’avons adapté aux spécificités françaises.

Un système dont la colonne vertébrale est la mise en place de milliers de stadiers. Quel sera précisément leur rôle ?

Ils auront pour mission d’accueillir, d’orienter, de renseigner les spectateurs mais aussi de veiller à leur sécurité. Toutefois, si la situation relève de la sécurité stricto sensu, les stadiers devront rapidement alerter leur chef d’équipe. Le stadier a un rôle de prise en charge du public. Sa mission étant de ne pas le laisser sans réponse. Mais, il y a un moment où sa compétence s’arrête, et l’important c’est qu’il trouve les bons relais pour faire véhiculer l’information. De plus, le rôle de surveillance est également assuré par le PC sécurité grâce aux caméras de vidéo surveillance. Ainsi, si la situation le nécessite, une décision pourra être prise en commun par le responsable sécurité du stade et le représentant de l’Etat pour savoir si notamment les forces de police et de gendarmerie doivent intervenir.

Quelles sont vos craintes majeures ?

Je n’en ai pas véritablement, même si le contexte juridico-politique ne nous est pas favorable, avec l’ouverture des frontières en Europe. Nous n’avons pas, par exemple, les moyens juridiques d’interdire à des supporters reconnus comme violents d’entrer en France. Mais il faut dire aussi que les phénomènes de hooliganisme existent plus fortement autour des clubs qu’autour des équipes nationales. De plus, avec notre système de vente de billets nomitatifs et l’utilisation de l’informatique pour organiser le placement des supporters dans les stades, nous aurons beaucoup de moyens de contrôle. Toutefois, il ne faut pas sombrer dans l’angélisme. Nous ne sommes pas à l’abri des risques qui peuvent survenir, sur un événement d’une telle ampleur médiatique.

Sur un événement aussi médiatisé, le moindre petit incident pourra prendre une dimension exceptionnelle. Comment vous préparez-vous à faire face à toutes les situations ?

Nous serons prêts à faire face à tout grâce notamment à notre dispositif de coopération avec l’Etat. Ce dispositif de sécurité sera dirigé au plan national à partir d’un poste central de coordination, installé au Ministère de l’intérieur. Il regroupera les officiers de liaison des services de sécurité des 31 pays étrangers qui participent à la Coupe du Monde et les services de la police et de la gendarmerie nationale. Ce PC sera en liaison permanente avec celui du CFO, également installé à Paris. Une coordination étroite qui nous permettra de prendre les bonnes décisions le plus vite possible. Mais il faut rappeler qu’en terme de sécurité, il est dommageable de dramatiser à l’excès. Il faut avant tout avoir une vision réaliste des problèmes liés à l’organisation d’un match. Il n’y aura pas deux matches identiques pendant FRANCE 98. Avec l’Etat, nous devrons donc adapter notre dispositif à la réalité des risques encourus avec pragmatisme.

La sécurité multiforme
Pour le CFO, la notion de sécurité ne couvre pas seulement l’accueil du public. On la retrouve dans tous les domaines de l’organisation. Tour d’horizon.  

Partie intégrante de la sécurité proprement dite, l’accréditation est un secteur où la… sécurisation est très forte. Une règle impérative lorsque l’on sait que 50 000 personnes disposerontd’un badge pendant la Coupe du Monde. 50 000 ” sésames ” dont la fabrication sera soumise à plusieurs niveaux de sûreté – notamment au niveau du papier et des films plastiques – afin de les rendre totalement infalsifiables. C’est dans une optique assez similaire que travaille également la Direction de la Billetterie. Les 2 500 000 billets vont faire des envieux. La sécurisation au niveau de la conception et de l’impression des précieux billets sera donc très forte. De plus, rappelons que chaque billet sera nominatif et envoyé à son destinataire trois semaines seulement avant le début de la compétition.

L’informatique est un des secteurs où la notion de sécurité est également un élément capital. Ainsi, le réseau national qui relie tous les sites, tout comme le réseau local de chaque site, seront ” doublés ” pour éviter tout risque de panne. Une sécurisation que l’on retrouvera aussi dans les bases de données des 200 serveurs informatiques auxquels accèdent 2 000 PC en fonction, puisque toute donnée est enregistrée plusieurs fois sur des supports distincts. Le projet Volontaire doit aussi se prémunir contre d’éventuels désistements de ses troupes. Ainsi, si quelques Volontaires devaient tomber malade à la veille d’un match, la Direction des Ressources Humaines possède sur chaque site une série de Volontaires ” Joker ” qui pourront s’adapter à plusieurs fonctions et remplacer instantanément les manquants. Une deuxième soupape de sécurité est même prévue par le biais d’un fichier de candidats non retenus lors de la sélection mais qui ont accepté d’être appelés si le besoin s’en faisait sentir.

L’alimentation – quelques 744 000 prestations de restauration seront servies pendant la Coupe du Monde ! – sera particulièrement surveillée. Les deux prestataires de service ont été choisis pour leurs ” performances ” en ce domaine. Les règles d’hygiène seront plus rigoureuses encore que celles qui doivent être appliquées quotidiennement par les restaurants puisque les plats ne seront pas consommés sur le lieu de production. Un processus de réfrigération, puis de remise à température particulièrement strict, sera appliqué.

“Nous disposerons même de médecins volants !”
 

Entretien avec Le Docteur Nicolas Gorodetzky, chef du département médical du CFO

Quelle sera l’organisation générale des secours pendant la Coupe du Monde ?

Dans chaque stade et à ses abords immédiats, le CFO mettra en place un dispositif de secours s’apparentant à un SAMU (Service d’Aide Médicale Urgente) et placé sous la responsabilité d’un manager médical local. Chaque site abritera en moyenne une demi-douzaine d’infirmeries dans lesquelles exerceront 9 médecins, 3 infirmiers et entre 50 et 100 secouristes. Dans chacun des stades, un poste de commandement sera installé. Il comprendra un médecin régulateur du CFO assisté d’un permanencier. Nous aurons également une infirmerie principale, dans laquelle se situeront un infirmier logistique et une équipe de réanimation. Nous disposerons aussi d’infirmeries satellites tenues par des médecins urgentistes. Des postes ont également été prévus aux endroits névralgiques, qui pourront accueillir un grand nombre de personnes en cas d’incidents du type ” vague de chaleur “. Sans oublier des médecins ” volants “, véritables jokers du dispositif, qui pourront se déplacer très rapidement et intervenir à tous moments dans différents endroits du stade. Ils auront à leur disposition des voiturettes électriques. Au niveau de la pelouse enfin, un urgentiste, spécialisé dans la médecine du sport et la traumatologie, se tiendra également prêt à intervenir en soutien des médecins des équipes. Il reste le cas du Centre International des Médias qui sera géré par une équipe médicale de France Secours.

Dans cette organisation, y-a-t-il des caractéristiques propres à FRANCE 98 ?

Sa spécificité, c’est sa gestion professionnelle. Pour avoir un dispositif de qualité, nous avons donc choisi de véritables spécialistes. Tous les membres du staff médical de FRANCE 98 sont des médecins diplômés en médecine d’urgence et habitués à intervenir dans les situations les plus difficiles. Nous disposons également, grâce au concours notamment de Hewlett-Packard, d’un matériel avant-gardiste, comme des défibrillateurs (appareils pour relancer le cœur après un arrêt cardiaque) et un système de transmission de données informatiques. On a organisé un dispositif maximum. Il faut savoir que le degré de médicalisation était par exemple bien moindre aux Etats-Unis lors de la dernière Coupe du Monde.

Votre organisation est-elle conçue pour faire face à toutes les situations ?

Un patient qui tombe dans le coma, un arrêt cardiaque, nous avons l’habitude de traiter ce type de problèmes. Par ailleurs, nous disposerons exactement du même matériel qu’un service d’urgence ” classique “. On pourra donc gérer des cas d’une gravité absolue. Notre limite tient au nombre de cas que nous pourrons traiter simultanément. Mais il faut savoir qu’il est rarissime d’avoir à traiter en même temps plusieurs patients sérieusement atteints. Si tel est le cas, cela signifie que nous sommes en situation de crise. Et, à ce moment-là, les dispositifs de secours des Pouvoirs Publics, avec lesquels nous serons en liaison constante prendront le relais. A l’autre bout de la chaîne, France Secours, la société d’assistance de la Coupe du Monde, prend en charge les patients lorsqu’ils sont hospitalisés et les assiste jusqu’à leur domicile.

VOLONTAIRES : 95 000 heures de formation

Colonne vertébrale de l’organisation, les Volontaires qui oeuvreront dans le domaine de la sécurité seront au nombre de 5 000. Au delà de ce chiffre impressionnant, la réussite du dispositif dépendra surtout des compétences des Volontaires qui seront aux côtés de 1850 professionnels de la sécurité. La formation dispensée est donc capitale. Elle s’appuie sur un système démultiplié. En clair, chaque ligne d’encadrement forme les personnes qu’elle encadre directement.

Sur chaque site, les Responsables sécurité forment les Superviseurs, les Responsables des Stadiers et du contrôle d’accès forment les Chefs d’équipe qui, enfin, forment les Stadiers et les Contrôleurs d’accréditations. Après quelques heures en salle pour découvrir la mission de la Sécurité et les attentes des spectateurs, les Volontaires rejoignent leur futur lieu d’action : le stade et les points de contrôle d’accès du site. Très pratique, la formation consiste, essentiellement, à s’entraîner aux différentes tâches du ” Volontaire sécurité ” : repérage des lieux, fouille du stade, apprentissage des positionnements aux différents moments du match, résolution de problèmes en situations d’incidents, transmission rapide d’informations à la hiérarchie, contrôle des titres d’accès… Chaque participant reçoit des supports très précis et pratiques (guides et carnets de route) contenant toutes les informations dispensées en formation. Avant le coup d’envoi de FRANCE 98, les stadiers auront ” répété leur rôle ” dans leur stade lors de matches tests (Tournoi de France, Tirage au Sort, match du championnat de France, finale de la Coupe de la Ligue pour le Stade de France). Ainsi, ils auront eu un premier contact avec le public des supporters de football.

Au total, ce sont 93 500 heures de formation qui auront été dispensées pour la mission sécurité au cours de 16 modules différents et adaptés aux particularités du travail de chaque intervenant de la sécurité. Plus de 110 médecins et infirmiers et près de 1 000 secouristes assureront la couverture médicale de FRANCE 98.

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